En Côte d’Ivoire, les défis et enjeux liés au nouveau code de l’eau ont été présentés à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars 2024 à Abidjan, pour permettre une appropriation de cet instrument juridique par les acteurs du secteur et l’ensemble des populations ivoiriennes. Ce nouveau Code de l’eau, adopté en 2023 est un dispositif législatif de 6 titres et de 162 articles.
Désormais, le prélèvement des eaux du domaine public est soumis à condition. Font partie du domaine public hydraulique, les ressources en eau notamment, les eaux de la mer territoriale, les cours d’eau navigables ou flottables dans les limites déterminées par la hauteur des eaux coulant à plein bord avant de déborder, les lacs, étangs et lagunes dans les limites déterminées par le niveau des plus hautes eaux avant le débordement avec une zone de 25 mètres de large à partir de ces limites sur chaque rive extérieure et sur chacun des bords des îles, les nappes aquifères souterraines.
Mais également, les aménagements et ouvrages hydrauliques installés sur le domaine public tels que les canaux de navigation et leurs chemins de halage, les canaux d’irrigation et de dessèchement, les conduites d’eau, les conduites d’égouts, les ports et rades, les digues maritimes et fluviales, les ouvrages d’éclairage et de balisage ainsi que leurs dépendances, les ouvrages déclarés d’utilité publique en vue de l’utilisation des forces hydrauliques.
A l’ouverture des travaux, le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a invité les différents acteurs à s’approprier ce nouveau code pour une utilisation des ressources en eau respectueuse de l’environnement pour la paix et la prospérité. « L’eau peut être source de paix ou de conflit », a-t-il souligné.
Selon lui, la promulgation du nouveau Code de l’eau traduit à nouveau l’engagement du gouvernement à porter les préoccupations liées à l’eau comme enjeu majeur dans le développement socio-économique de la Côte d’Ivoire.
L’arrivée d’El Niño
Il a évoqué des défis nouveaux qui pointent à l’horizon, eu égard au double contexte du changement climatique et de la pollution, avec des impacts sur la ressource en eau, l’environnement, la population et l’économie.
Cette année, a-t-il fait savoir, l’Organisation météorologique mondiale annonce l’arrivée du phénomène climatique mondial El Niño, dont les possibles répercutions pourraient se traduire par des déficits pluviométriques, des feux de brousses et la réduction des réserves d’eau mobilisées.
Moctar FICOU / VivAfrik
