Les capacités d’énergies renouvelables ont quasiment doublé en Afrique en 10 ans, passant de 32,54 à 62,10 gigawatts, selon un rapport

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Les capacités d’énergies renouvelables installées en Afrique sont passées de 32,54 Gigawatts (GW) en 2014 à 62,10 GW en 2023, enregistrant ainsi une évolution de 91% durant la dernière décennie. C’est du moins ce qu’a fait valoir un rapport publié le 27 mars 2024 par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et repris par l’Agence Ecofin.

Le rapport intitulé « Renewable capacity statistics 2024 », précise cependant que les capacités répertoriées sur le continent ne représentent que 1,6% des capacités renouvelables à l’échelle mondiale.

En termes clairs, le rapport souligne que les capacités énergétiques renouvelables répertoriées en Afrique représentent près d’un quart de la puissance totale installée sur le continent, mais seulement 1,6% des capacités renouvelables mondiales.

L’Agence Ecofin relate que la part des énergies renouvelables dans la puissance totale installée en Afrique a atteint 24,3% durant l’année 2023 contre 19,4% en 2014. Dans ce chapitre, huit pays africains affichent une part des énergies renouvelables dans leur mix énergétique supérieure à 80%. Il s’agit de l’Ethiopie, du Kenya, du Lesotho, de l’Ouganda, du Malawi, de la Zambie, du Swaziland et du Malawi. 

Cinq pays seulement concentrent environ la moitié des capacités renouvelables en Afrique : l’Afrique du Sud (10,62 GW), l’Egypte 6,70 (GW), l’Ethiopie (5,54 GW), le Maroc (4,10 GW) et l’Angola (4,09 GW), a toutefois précisé le document officiel.

Le rapport révèle également que près des deux tiers des capacités renouvelables du continent provenaient de l’hydroélectricité en 2023, grâce notamment aux grands projets hydroélectriques réalisés dans plusieurs pays comme l’Ethiopie, l’Egypte, l’Angola, la RD Congo, l’Afrique du Sud, la Zambie et le Nigeria. 

Quant aux capacités éoliennes installées en Afrique elles sont passées de 2,39 GW en 2014 à 8,6 GW à fin 2023, grâce notamment aux nouveaux parcs éoliens construits en Afrique du Sud, au Maroc et en Egypte.

Les solutions hors réseau ont le vent en poupe

Selon l’Agence Ecofin qui a parcouru le rapport, les capacités solaires ont enregistré la plus forte évolution sur le continent durant la dernière décennie. Elles sont passées de 1,66 GW en 2014 à 13,47 GW à la fin de l’année 2024. Les champions africains incontestés dans ce domaine sont l’Afrique du Sud (6,16 GW à fin 2023) et l’Egypte (1,85 GW).

Pour sa part, le solaire photovoltaïque représentait 92% du total des capacités solaires installées à l’échelle continentale à fin 2023, contre 8% pour le solaire thermique.

D’autre part, a-t-on appris du rapport, les capacités installées de bioénergies ont progressé d’environ 38% au cours de la dernière décennie pour s’établir à 1,90 GW à la fin de l’année 2024, alors que les capacités géothermiques ont enregistré une croissance de 166% sur la même période pour atteindre 991 mégawatts (MW).

Le rapport révèle par ailleurs que le total des capacités en énergies renouvelables hors réseau, toutes filières confondues (hydroélectricité, solaire photovoltaïque, éolien etc.), ont quasiment quadruplé en Afrique au cours de la décennie écoulée, passant de 335 MW en 2014 à 1317 MW en 2023.

A l’échelle mondiale, les capacités d’énergies renouvelables sont passées de 1700 GW en 2014 à près de 3870 GW en 2023. Durant l’année écoulée, le solaire et l’éolien ont compté pour 98% des nouvelles capacités renouvelables installées dans le monde (73% pour la seule énergie solaire). Ces chiffres cachent cependant de fortes disparités entre les régions. L’Asie accapare, en effet, 69% des capacités ajoutées l’an passé, grâce à la Chine dont la capacité a augmenté de 63 %, à 297,6 GW.

Moctar FICOU / VivAfrik Avec l’Agence Ecofin  

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