Une conférence des donateurs, à l’appel de l’Organisation des Nations Unies (ONU) s’est engagée, lundi 15 avril 2024 à Paris, à débourser plus de deux milliards d’euros en aide humanitaire pour secourir des millions de Soudanais menacés par la guerre et la famine.
En termes clairs, la communauté internationale s’est engagée à mobiliser plus de deux milliards d’euros d’aide au Soudan, a annoncé Emmanuel Macron à l’issue d’une conférence internationale des donateurs. Le président français n’a toutefois pas donné de calendrier détaillé ni de répartition du financement.
A noter que des membres de la société civile soudanaise et des groupes non gouvernementaux locaux participaient à la réunion de Paris, mais ni l’armée soudanaise ni ses paramilitaires rivaux n’étaient représentés.
Les principaux envoyés diplomatiques, responsables de l’ONU et agences humanitaires ont, après un an de guerre au Soudan, exhorté par ailleurs les parties belligérantes au Soudan à mettre fin aux violations des droits et à autoriser l’accès à l’aide humanitaire.
Ce pays d’Afrique du Nord-Est a sombré dans un conflit meurtrier en avril 2023 lorsque les tensions entre l’armée et des forces paramilitaires ont explosé en combats ouverts dans la capitale, Khartoum, et ailleurs dans le pays, poussant des millions de Soudanais à la famine.
Selon Janez Lenarcic, commissaire européen chargé de la gestion des crises, « le Soudan est devenu l’une des pires catastrophes humanitaires jamais connues sur le continent africain ».
Une campagne humanitaire des Nations unies visait à collecter environ 2,5 milliards d’euros cette année pour fournir de la nourriture, des soins de santé et d’autres produits à 24 millions de personnes au Soudan, soit près de la moitié de la population.
De l’avis du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « un an s’est écoulé depuis l’éclatement du conflit au Soudan, qui a déclenché le catalogue des horreurs, un cauchemar d’effusion de sang qui a tué plus de 14 000 personnes et en a blessé 33 000 autres ».
« La population soudanaise, prise dans cette situation d’urgence, est presque totalement invisible », a déclaré le commissaire. « Le Soudan est devenu l’une des pires catastrophes humanitaires jamais connues sur le continent africain », a-t-il regretté, avant d’ajouter : « il est de notre devoir de ne pas détourner le regard ».
Moctar FICOU / VivAfrik
