Le Kenya accueille une rencontre de la Banque mondiale sur le financement du développement

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Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement sont réunis autour du président Kényan, William Ruto, dans le cadre des deuxièmes rencontres de l’année 2024 sur le renflouement des fonds de la Banque mondiale destinés aux pays à revenu intermédiaire ou faible. Débutés le dimanche 28, avec des rencontres d’experts, les travaux s’achèveront ce lundi 29 avril 2024.

Selon l’Agence Ecofin qui donne l’information, les discussions portent sur la gestion durable de la dette des pays membres de l’Association internationale de développement (IDA), dont plusieurs se situent en Afrique subsaharienne, ainsi que sur les progrès en matière de négociations avec les créanciers internationaux pour faciliter l’accès aux marchés de capitaux, traditionnellement fermés aux pays les moins riches.

Nairobi marque une étape, mais les discussions se poursuivront lors de rencontres ultérieures, le 11 décembre 2024, lors d’une conférence des donateurs dont le lieu reste à déterminer.

L’accès de l’Afrique aux ressources financières reste principalement rhétorique et peine à se traduire en actions concrètes. En 2022, l’Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud) a enregistré une dette extérieure globale de 832 milliards de dollars, dont 650 milliards de dollars (78,5%) étaient remboursables à long terme. Cette dette représentait environ 50% du Produit intérieur brut (PIB) de cette sous-région, bien loin des plus de 300 mille milliards de dollars de dette internationale, tout en maintenant un ratio de dette sur PIB bien inférieur à celui de nombreux pays développés, souvent supérieur à 100%, a souligné l’Agence Ecofin dans ses colonnes.

La finance mondiale fait face à plusieurs défis, notamment une analyse désormais jugée incomplète de la dette de l’Afrique subsaharienne, et un besoin accru de ressources pour faire face à des enjeux complexes tels que le développement durable, l’adaptation aux changements climatiques et le développement économique visant à répondre aux besoins et aspirations d’une population de plus en plus jeune.

De nombreuses initiatives visant à mobiliser davantage de ressources n’ont pas eu l’effet escompté. Les efforts en matière de gestion de la dette sont presque abandonnés. L’idée d’une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (ressources du FMI) ciblant principalement les pays économiquement fragiles a suscité de nombreuses promesses, mais peu de décaissements concrets ont suivi.

Moctar FICOU / VivAfrik

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