La CEA plaide pour la suspension du paiement des intérêts de la dette des pays africains touchés par les catastrophes climatiques

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Le directeur de la Division climat de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies a plaidé à Addis Abeba, en Ethiopie, en faveur de la suspension du paiement des intérêts de la dette des pays africains touchés par les catastrophes climatiques.

Suffisant pour Nassim Oulmana de confier qu’« aujourd’hui, l’ensemble des partenaires doivent accepter ce principe qui permet aux pays qui font face aux catastrophes climatiques de faire fonctionner une clause qui suspende leurs versements d’intérêts à la dette, pour consacrer l’ensemble de leurs ressources à la réponse à l’urgence des questions auxquelles font face leurs populations ».

Le patron de la Division climat de la CEA animait une conférence de presse, après la clôture de la dixième session du Forum régional africain sur les Objectifs de développement durable (ODD), tenue du 23 au 25 avril 2024, dans la capitale éthiopienne au tour du thème :  « Renforcer le programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples : la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes ».

Il a dénoncé cet « aspect immoral » d’imposer aux pays touchés par les catastrophes climatiques, de continuer de payer leurs dettes.

« Ce sont des mécanismes qu’il convient de changer, une réforme globale à mettre en place. La clause d’une suspension du paiement de taxes en cas de catastrophes naturelles, est quelque chose pour laquelle la CEA a fait un plaidoyer depuis quelques années », a-t-il rappelé.

Au-delà du défi climatique, les Etats du continent font face aux priorités de développement socio-économique. Un double défi, à son avis, renforcé par la dynamique démographique très importante du continent, a relayé M. Oulmana.

« Ce qu’on doit faire, c’est de procéder à une évaluation précise des besoins pour les pays africains touchés par des catastrophes naturelles afin d’avoir les bonnes méthodologies et les bons outils d’exploitation des ressources naturelles pour réduire au maximum l’impact indirect sur les vies humaines et matérielles », a-t-il préconisé.

Pour le directeur de la Division climat de la CEA, « ce sont des choses concrètes qui changent la vie des gens qui sont touchés par les catastrophes naturelles ». Il estime que des mesures doivent être prises dans le cadre de réformes techniques à envisager.

Plaidoyer pour les générations futures

Il a en outre lancé un appel à une « prise de conscience collective », un « sursaut mondial », pour garantir un lendemain meilleur aux générations futures.

« Cette prise de conscience collective va permettre de surmonter les écueils pour redonner un sens aux institutions comme les Nations unies afin qu’elles continuent à développer un futur meilleur pour nos enfants », a-t-il fait valoir.

Il s’est dit convaincu que ce sursaut mondial, « va redonner espoir à notre humanité actuelle et future afin de construire un lendemain meilleur pour nos enfants ».

« Nous devons sauver notre planète, sauver notre humanité.  Aujourd’hui, nous sommes arrivés au point où tout le monde a fait le constat que les mécanismes qui étaient mis en place ne peuvent plus satisfaire les besoins », a-t-il fait observer.

« D’où la nécessité d’un nouveau pacte mondial qui aidera à sauver la planète. Nous sommes tous obligés d’assurer aux générations futures des lendemains meilleurs », a dit   le directeur de la Division climat de la CEA.

Moctar FICOU / VivAfrik

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