Les États ouest-africains invités à miser sur les infrastructures écologiques  

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Le manager du programme Agropole center à l’Agence belge Développement (ENABEL), a invité, jeudi 16 mai 2024 à Dakar, la capitale sénégalaise, les États ouest-africains à miser sur des infrastructures écologiques afin de réduire leur impact carbone et atténuer la consommation énergétique.

Olivier Le Gros qui intervenait en marge d’une conférence régionale sur les constructions climato-résilientes organisée par l’Agence belge de développement dont l’objectif est d’informer les acteurs sénégalais et ouest-africains des solutions techniques disponibles pour évoluer vers des infrastructures à faible impact carbone et à faible consommation énergétique a fait une suggestion de taille. « On sait tous que les coûts d’énergie ne vont faire qu’augmenter dans les années à venir. Donc essayons d’économiser en faisant des constructions moins chères et qui vont être beaucoup plus économes en énergie ».

Cette conférence a enregistré la participation d’experts, de chercheurs, des décideurs politiques et des praticiens de la région pour sensibiliser sur la nécessité de construire autrement. Elle a permis de mettre en exergue les solutions économiques disponibles et applicables dans la sous-région.

Les États doivent de tenir compte de l’environnement climatique, à travers la construction de bâtiments économes en énergie, a indiqué Olivier Le Gros qui portait un regard sur l’immobilier.

Et l’expert de renchérir, « la production d’une tonne de ciment équivaut à une tonne de Co² rejeté sur l’environnement. Quand on regarde ici à Dakar par exemple, les immeubles qui sont en train d’être construits, ce sont des véritables gouffres d’énergies qui coûtent énormément cher à climatiser ».

« Mais aujourd’hui, on peut affirmer qu’on peut construire autrement au Sénégal. Les solutions existent, elles sont disponibles et il y a des entreprises qui peuvent les mettre en œuvre », a déclaré M. Le Gros.

A l’en croire, les constructions écologiques permettront aux populations de faire des économies dans le mode fonctionnement et l’entretien des bâtiments.

Sur ce point précis, il a expliqué que « nous considérons que construire écologique n’est pas plus cher que d’autres modes de construction. Il faut résonner en termes de fonctionnement, c’est-à-dire, une construction peut coûter plus cher au démarrage mais sur une période de 5 à 10 ans, elle peut coûter beaucoup moins cher ».

« Un bâtiment bien construit qui nécessite moins de climatisation va coûter moins cher dans le mode fonctionnement et donc, même s’il coûtait un peu plus cher au départ, ce qui n’est pas forcément le cas, on va se retrouver largement dans le fonctionnement », a conclu le manager du programme Agropole center à l’Agence belge Développement.

Moctar FICOU / VivAfrik

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