La Sonatrach et la SNPC étendent leur partenariat pour développer les ressources en hydrocarbures

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La compagnie pétrolière nationale algérienne (NOC) Sonatrach et son homologue congolaise, la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC), continuent à faire preuve d’un engagement ferme pour stimuler la collaboration et le partenariat intra-africains dans le secteur de l’énergie. En s’appuyant sur les forces des deux organisations pour stimuler la production d’énergie, la formation du personnel et les capacités de raffinage dans la région, leur partenariat est prêt à contribuer au développement des ressources pétrolières et gazières de l’Afrique pour renforcer la sécurité énergétique et la croissance économique, a indiqué un communiqué diffusé à Johannesburg en Afrique du Sud le 28 mai 2024.

Le document officiel a signalé que, le 21 mai 2024, une délégation de haut niveau de Sonatrach, conduite par le Président directeur général (PDG), Rachid Hachichi, a visité le siège de la SNPC à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Cette réunion stratégique a marqué une étape cruciale dans le renforcement des relations entre les deux géants de l’énergie. Les discussions ont porté sur plusieurs domaines clés d’intérêt mutuel qui promettent d’apporter des avantages significatifs aux deux parties.

Les partenariats entre les producteurs d’énergie africains seront au cœur de l’African Energy Week (AEW) de cette année 2024 : Invest in African Energy 2024 (Investir dans l’énergie africaine 2024), qui se tiendra du 4 au 8 novembre 2024 au Cap EN Afrique du Sud. Hachichi dirigera une délégation de Sonatrach lors de cet événement, qui vise à catalyser la collaboration et l’engagement avec les principales parties prenantes du secteur énergétique africain dans le but commun d’augmenter la production de pétrole et de gaz et d’éradiquer la pauvreté énergétique. Dans le même temps, alors que la République du Congo cherche à porter sa production de pétrole à 500 000 barils par jour et à accélérer ses activités d’exploration et de production de gaz, la SNPC présentera les principales opportunités d’investissement du pays, en ciblant la monétisation du gaz, l’amélioration des infrastructures, les technologies propres et le développement des talents locaux.

Complétée par des initiatives de formation continue lancées par la SNPC et la Sonatrach, la réunion a permis aux NOC de discuter des efforts conjoints en matière de financement de projets, d’infrastructures pétrolières et gazières, de marchés régionaux, de développement du contenu local, de technologies net-zéro, de recherche et de développement et de collaboration dans le domaine des énergies renouvelables. La réunion visait à assurer une collaboration commerciale, technique et technologique dans le développement des ressources en hydrocarbures des deux pays, tout en soutenant l’échange d’études de recherche et de développement afin d’optimiser les activités du secteur. Les deux parties ont également souligné leur engagement à faciliter la collecte de données et le partage des meilleures pratiques, tout en soutenant un large éventail d’initiatives de renforcement des capacités, lit-on dans le communiqué officiel.

Le partenariat prévoit également d’établir la présence de Sonatrach en République du Congo par le lancement d’activités sur de nouveaux permis. Cette démarche stratégique permettra non seulement de renforcer l’empreinte de Sonatrach dans la région, mais aussi de contribuer au développement du secteur en amont de la République du Congo. Cette collaboration devrait attirer de nouveaux investissements et créer des emplois, favorisant ainsi le développement du contenu local et stimulant la croissance économique.

Enfin, renseigne le texte, la visite a permis aux deux entités de discuter des récents développements du marché, y compris des mises à jour de la Congolaise de Raffinage, une raffinerie située à Pointe-Noire qui s’enorgueillit d’une capacité de 600 000 tonnes de pétrole par an et couvre 60 à 70 % de la demande de produits pétroliers raffinés du pays. La raffinerie a récemment fait l’objet d’une révision des unités de production qui a permis de moderniser et d’augmenter ses installations et sa capacité de raffinage.

Un aspect essentiel du partenariat entre la SNPC et Sonatrach est le partage de la vaste expérience de Sonatrach dans la production, la valorisation et l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Sonatrach, leader mondial dans le domaine du GNL, fournira des informations et des bonnes pratiques qui pourront être adoptées par la SNPC pour optimiser ses opérations, alors que la République du Congo cherche à devenir un exportateur de GNL de premier plan et un fournisseur clé de l’Europe.

La visite de Sonatrach à Brazzaville ce mois-ci fait suite à une réunion de haut niveau entre les deux CNP l’année dernière, qui a abouti à la signature de deux protocoles d’accord. Signés en juillet et août derniers par Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, et Maixent Raoul Ominga, directeur général de la SNPC, ces protocoles ont jeté les bases d’une collaboration dans les domaines de l’exploration et de la commercialisation des hydrocarbures, en vue de maximiser les chaînes de valeur des hydrocarbures des deux pays. Le pacte vise à renforcer le développement, le transport, la transformation, la distribution et la fourniture de produits pétroliers, ainsi que l’échange d’expertise, le développement des compétences professionnelles et la formation du personnel de la SNPC par Sonatrach.

Ces initiatives soulignent l’engagement de Sonatrach et de la SNPC en faveur du développement durable des ressources énergétiques de l’Afrique. En tirant parti de leur expertise combinée, les deux organisations visent à stimuler le progrès et l’innovation au sein de l’industrie. Ce partenariat représente une avancée significative dans le développement des diverses ressources du continent et s’aligne sur l’engagement de la conférence AEW : Invest in African Energy à favoriser la coopération intra-africaine et à assurer la sécurité énergétique.

« La stratégie de la SNPC et de Sonatrach accorde une grande importance au rôle joué par le gaz naturel qui, au cours des cinq dernières décennies, a connu une croissance constante et est devenu une source d’énergie essentielle dans le monde entier. L’Afrique en aura besoin pour son industrialisation et pour lutter contre la pauvreté énergétique. Sonatrach est bien avancée dans la monétisation du gaz et voit clairement le rôle que joue le gaz dans la transition énergétique. Il émet deux fois moins de dioxyde de carbone que le charbon et, dans de nombreux cas, il est moins cher que le charbon ou le pétrole comme source d’énergie », a déclaré, dans le communiqué, NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie.

« La demande de gaz naturel en Afrique devrait culminer d’ici à 2035 et rester la principale source de production d’énergie jusque dans les années 2050. Pour plusieurs industries africaines, le gaz est également susceptible de rester ou de se développer en tant que combustible de choix, en raison de son abondance et de sa rentabilité par rapport à d’autres sources d’énergie. Les dirigeants de la SNPC et de Sonatrach sont visionnaires dans leur réflexion sur le commerce intra-africain de l’énergie. Il existe un énorme marché en Afrique, ainsi qu’un marché d’exportation, qu’ils vont diriger. Le plan directeur gazier de la SNPC offre des possibilités d’investissement et de partenariat de classe mondiale », a conclu M. Ayuk.

Rappelons que l’Invest in African Energy (AEW) est la plateforme de choix pour les opérateurs de projets, les financiers, les fournisseurs de technologie et les gouvernements, et s’est imposé comme le lieu officiel pour signer des accords dans le domaine de l’énergie en Afrique.

Moctar FICOU / VivAfrik

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