La malnutrition infantile est à son plus haut niveau depuis 10 ans au Mali, s’alarme Action contre la faim

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L’Organisation non gouvernementale (ONG) Action contre la faim relève une augmentation préoccupante des cas de malnutrition infantile au Mali dans un rapport publié mardi 20 août 2024. Les enfants de moins de 5 ans vivant à l’intérieur des camps de déplacés dans le nord-est du pays sont particulièrement concernés. La malnutrition touche 30 % des enfants dans des endroits. Parmi les causes de cette malnutrition infantile, l’ONG pointe les différents conflits au Mali en cours depuis 2012.   

La hausse de la malnutrition chez les enfants peut s’expliquer en partie en raison des différents conflits qui se déroulent au Mali depuis 2012. Ceux-ci ont obligé des populations à fuir en abandonnant tous leurs moyens de subsistance, aggravant une situation précaire, selon l’ONG Action contre la Faim (ACF) dans un rapport publié mardi 20 août.

« On a atteint des taux de malnutrition jamais égalée ces 10 dernières années, de 30 % de malnutrition aiguë globale. Et un taux de malnutrition sévère de 11 %, sachant que le seuil d’alerte est de 2% pour la malnutrition sévère », a souligné Mamadou Diop, directeur pays d’Action Contre la Faim au Mali.  

« On a une situation assez compliquée actuellement, principalement dans la région du Nord, donc Gao, Ménaka, et sur les sites aussi de Mopti, Kidal, Koro. À titre d’exemple, sur Gao, au niveau des sites de déplacés, on a atteint des taux de malnutrition jamais égalée ces 10 dernières années, de 30 % de malnutrition aiguë globale. Et un taux de malnutrition sévère de 11 %, sachant que le seuil d’alerte est de 2 % pour la malnutrition sévère. Donc on est vraiment des proportions très inquiétantes. Cela veut dire tout simplement que, par le rapport poids-taille, les enfants aujourd’hui sont en carence de de micronutriment et de vitamines. Donc si la malnutrition n’est pas prise en compte très rapidement après la détection, l’enfant risque de tomber dans une situation avec complication qui entraîne la mort. Et l’un des plus gros problèmes que nous avons aujourd’hui, c’est que nous n’arrivons pas à atteindre le niveau de financement requis pour être à la hauteur de nos capacités de réponse », s’est-il désolé.

Moctar FICOU / VivAfrik                           

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