L’Agence pour le développement agricole (ADA) du Maroc vient de mettre en location plus de 5 200 hectares de terres agricoles appartenant à l’État au profit des investisseurs privés. Selon les médias locaux, cités par l’Agence Ecofin, la superficie allouée est répartie à travers 9 régions à savoir Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Draâ-Tafilalet, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, l’Oriental, Fès-Meknès, Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra.
L’Agence Ecofin qui donne l’information, dans le cadre de ce partenariat public-privé, la durée des baux accordés par le gouvernement peut s’étendre jusqu’à 40 ans pour les projets de plantations d’arbres ou d’installation d’infrastructures agroindustrielles. Les projets d’élevage bénéficient de baux de 25 ans, tandis que la durée des contrats pour les cultures annuelles est fixée à 17 ans.
L’initiative s’aligne sur les objectifs de la Stratégie Génération Green (2020-2030) visant à renforcer développement du secteur agricole et stimuler la création d’emplois dans les zones rurales, a souligné à Ecofin, l’Agence pour le développement agricole.
Pertes massives d’emplois enregistrées dans l’agriculture
La part du secteur agricole dans la création d’emploi est passée de 37,8 % en 2008 à moins de 28 % en 2023 au Maroc. C’est ce qu’indique la Banque centrale du pays (BAM) dans son rapport annuel de 2023 qui précise que le secteur a accusé des pertes d’emplois évaluées à 15 000 postes en moyenne par an entre 2008 et 2017 et 136 000 entre 2018 et 2023. « Au total, le secteur agricole a enregistré une perte cumulée sur l’ensemble de la période de près de 965 000 postes », souligne le document, lit-on dans les colonnes de l’Agence Ecofin.
Qui a fait valoir que, selon l’institution financière, cette contre-performance serait en partie liée au réchauffement climatique qui s’est traduit par une succession d’années de sécheresse et une accentuation du stress hydrique.
Moctar FICOU / VivAfrik