Le gouvernement congolais a annoncé que le pays va lancer, à partir de janvier 2025, les travaux de construction de son plus grand barrage hydroélectrique à Sounda d’une capacité de 600 à 800 Mégawatts (MW). Les travaux commenceront en début d’année et s’achèveront en 2030, a précisé les autorités le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, qui a fait cette annonce devant la presse.
« Le gouvernement, par le biais du ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique, a signé un protocole d’accord avec la société China Overseas Co Ltd pour le développement du site de Sounda, en vue de la production de 600 à 800 mégawatts d’électricité ».
« Il s’agit là d’une excellente nouvelle. Nous avons enfin la concrétisation de ce projet tant attendu pour renforcer l’offre de la production électrique », a-t-il ajouté. En attendant cette infrastructure, plus de 2,5 millions de personnes de Brazzaville et Pointe-Noire, les deux grandes agglomérations du pays, sont soumises, chaque jour ou presque, aux coupures répétées de courant.
« Là, nous avons enfin la concrétisation de ce projet – tant attendu – pour renforcer l’offre de la production électrique », a encore dit M. Moungalla, également ministre de la Communication, précisant que les travaux de ce grand projet démarreront en janvier 2025 pour s’achever en juin 2030.
Le coût global de ces travaux est estimé à 1 300 milliards de FCFA (plus de 8,5 milliards d’euros), préfinancés par la Chine. Pékin a préfinancé en 2011 la construction du barrage hydroélectrique d’Imboulou (120 mégawatts) à 160 kilomètres au nord de Brazzaville.
Les autorités évoquent souvent des pertes de puissance dans le circuit entre Pointe-Noire et Brazzaville. Pointe-Noire qui dispose, entre autre, d’une centrale à gaz de plus de 450 mégawatts. Mais la mal-gouvernance de l’opérateur public, Énergie électrique du Congo (E2C), est également pointée du doigt.
« Nous perdons dans une production totale de 720 mégawatts, entre 80 et 120 mégawatts entre Pointe-Noire et Brazzaville. Ce qui est produit se perd dans le réseau de transport », qui est défectueux, a expliqué M. Moungalla.
À ce jour, la Chine a déjà construit trois barrages hydroélectriques au Congo, pour une puissance de 200 mégawatts. Insuffisant pour alimenter toutes les agglomérations.
Outre le barrage d’Imboulou, l’on compte celui de Moukoukoulou d’une capacité de 74 mégawatts, inauguré en 1979, ainsi que le barrage de Liouesso de 19 mégawatts, inauguré en 2019.
Moctar FICOU / VivAfrik