Le Projet de réponse à la crise des réfugiés soudanais au Soudan du Sud (SRCSSP), évalué à un coût total de 22,23 millions de dollars, bénéficie d’un don FAD au titre de la Facilité de soutien à la transition (FAT) et d’un don du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) de 2,43 millions de dollars. Le projet sera mis en œuvre entre novembre 2024 et octobre 2026.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’organisme d’exécution du projet est le ministère sud-soudanais des Finances et du Plan tandis que la Commission des affaires des réfugiés du ministère de l’Intérieur et le HCR sont chargés de sa mise en œuvre à Maban (Haut-Nil), Jamjang (circonscription administrative de Ruweng), Aweil (Bahr El Ghazal Nord) et dans la ville de Juba, en ciblant les communautés d’accueil, les réfugiés et les Soudanais du Sud résidant au Soudan mais fuyant le conflit.
L’objectif global du projet est d’instaurer la paix, l’inclusion et la résilience dans les communautés du Soudan du Sud touchées par le conflit en cours au Soudan. Plus précisément, le projet vise à soutenir l’intégration inclusive et pacifique des réfugiés et des rapatriés dans les communautés, à renforcer la cohésion sociale parmi les réfugiés et les communautés d’accueil, et à améliorer le bien-être socioéconomique des communautés affectées.
La BAD détaille que les composantes du projet sont les suivantes : d’abord, l’amélioration des emplois et des moyens de subsistance des réfugiés et des communautés d’accueil ; ensuite, le rétablissement et l’amélioration des services sociaux de base, la restauration de l’environnement ; enfin, le renforcement des capacités.
Pour le responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement au Soudan du Sud, Themba Bhebe, « en déployant non seulement une intervention humanitaire et une intervention axée sur le développement dans les principales communautés de réfugiés et d’accueil, le projet aidera à prévenir une aggravation des niveaux de pauvreté chez les réfugiés et les rapatriés, ainsi que dans les communautés d’accueil ».
Le projet cible directement 26 180 ménages, et on estime que 160 375 personnes bénéficieront indirectement des diverses interventions du projet. L’accent sera mis sur l’emploi et les moyens de subsistance, le renforcement des capacités des réfugiés, générant ainsi des sources de revenus supplémentaires et des boucliers contre la pauvreté.
Le Soudan du Sud compte 12,45 millions d’habitants, dont 80 % vivent dans des zones rurales et dépendent de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des produits forestiers pour l’alimentation, l’énergie et leurs revenus. L’afflux important de personnes déplacées de force au Soudan constitue une menace sur les ressources et un risque pour la sécurité, alors que la situation économique et humanitaire continue de se détériorer.
Moctar FICOU / VivAfrik