135 millions de dollars du Fonds africain de développement pour un projet de gestion de l’eau entre la RCA et la RDC

0

Ce qui était dans l’air est désormais officiel. En effet, le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, vendredi 20 septembre 2024 à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, un financement de 134,71 millions de dollars américains pour soutenir le développement des infrastructures et améliorer les ressources en eau entre la République centrafricaine (RCA) et la République démocratique du Congo (RDC).

Dans le détail, l’appui du guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement à ce programme régional se compose d’un don de 118,27 millions de dollars à la RCA et d’un prêt de 16,44 millions de dollars à la RDC. Les deux pays voisins d’Afrique centrale, ainsi que d’autres partenaires du développement, contribueront également au financement du projet, dont le coût total est estimé à plus de 257 millions de dollars.

Le Programme régional d’appui au développement des infrastructures et de la valorisation des ressources en eau transfrontalières entre la République centrafricaine et la République démocratique du Congo (PREDIRE) comporte trois volets opérationnels.

D’après le Fonds africain de développement, le premier volet se concentre sur l’amélioration des connaissances, de la gouvernance et des infrastructures pour les ressources en eau dans le bassin de l’Oubangi, qui se situe à la frontière entre la RCA et la RDC, tandis que le deuxième volet vise à développer des infrastructures hydrauliques résilientes et socio-économiques pour soutenir l’intégration régionale.

Le 3ème et dernier objectif de ce projet vise à renforcer les capacités des institutions régionales (Commission internationale du bassin Congo-Ubangi-Sangha -CICOS, et Communauté économique des États de l’Afrique centrale – CEEAC) et nationales qui gèreront, préserveront et amélioreront les ressources en eau transfrontalières. Les efforts de renforcement des capacités bénéficieront à 1 300 parties prenantes, tandis que 3 400 emplois seront créés.

De l’avis du directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, « le projet vise à améliorer durablement les conditions de vie socio-économiques et la résilience des populations et de l’écosystème du bassin transfrontalier de l’Oubangui, dans un contexte de changement climatique et de fragilité accrue ».

Rappelons que plus de 2,4 millions de personnes vivant dans la zone cible, dont 51% de femmes, bénéficieront directement du programme, qui entrera en vigueur en novembre 2024 pour s’achever, à l’issue d’une période de cinq ans, c’est-à-dire en novembre 2029.

Moctar FICOU / VivAfrik

Laisser un commentaire