Lors de la conférence de l’Union africaine (UA) sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, tenue à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a lancé un vibrant plaidoyer en faveur de l’éducation inclusive, de l’employabilité des jeunes et de la création d’opportunités pour la jeunesse africaine. Cet événement, organisé sous la présidence de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie et président en exercice de l’Union africaine, a réuni des chefs d’État, des ministres de l’Éducation, des Finances, des experts, ainsi que des acteurs de la société civile, autour du thème « Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21ème siècle ».
Lors de son intervention, le président Bassirou Diomaye Faye a rappelé l’engagement de l’Union africaine à transformer le continent en une région résiliente et dynamique, soulignant que les jeunes africains, qui représentent plus de 60 % de la population, ne sont pas seulement l’avenir mais aussi le présent de l’Afrique. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les systèmes éducatifs à travers des politiques inclusives, en particulier pour les jeunes filles et les communautés rurales, afin de rompre les cycles de pauvreté et de garantir des opportunités égales pour tous.
Le Président Faye a également mis en avant les efforts du Sénégal pour investir dans une éducation de qualité accessible à tous. « Au Sénégal, nous avons fait le choix d’investir massivement dans une éducation inclusive et de qualité, en allouant une part importante de nos ressources budgétaires et en mobilisant nos partenaires », a-t-il affirmé. Il a rappelé que l’accès à l’éducation pour les jeunes filles et les communautés rurales est essentiel pour surmonter la pauvreté et garantir une égalité des chances à tous les jeunes du pays.
En outre, le président a souligné l’importance de l’intégration des technologies numériques dans les systèmes éducatifs et de formation à tous les niveaux, afin de préparer les jeunes à la réalité du marché du travail. Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’un renforcement des formations techniques et professionnelles, adaptées aux besoins du marché de l’emploi, pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés.
Mais selon Diomaye Faye, former les jeunes ne suffit pas, il est également crucial de créer des opportunités d’emploi et de mettre en place des écosystèmes propices à l’entrepreneuriat. « La jeunesse est le moteur de la transformation économique. Nos jeunes regorgent de créativité et d’ambition. C’est à nous, décideurs, de leur offrir les conditions nécessaires pour innover et entreprendre », a-t-il ajouté. Le Sénégal, dans ce cadre, met en œuvre un agenda national de transformation à horizon 2050, visant à faire du capital humain de qualité et de l’équité sociale des priorités stratégiques.
Cet appel à une action collective pour l’éducation et l’employabilité des jeunes a été largement soutenu par les autres leaders présents à la conférence. Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours en exhortant les chefs d’État africains à unir leurs efforts pour bâtir des économies durables, capables de retenir les talents et de répondre aux attentes de la jeunesse africaine.
Moctar FICOU / VivAfrik
