Dans le cadre des célébrations des retraités de la Société africaine de raffinage (SAR), le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a effectué une visite importante des installations de la SAR à Dakar jeudi 26 décembre 2024. Cet événement a permis de mettre en lumière les ambitions du gouvernement sénégalais pour renforcer la souveraineté énergétique du pays et répondre aux enjeux de la transition énergétique dans le cadre de la vision Sénégal 2050.
Le Ministre Diop : SAR, un atout stratégique pour la souveraineté énergétique
Lors de cette visite, le ministre Birame Souleye Diop a souligné l’importance stratégique de la Société africaine de raffinage, qualifiant la SAR de « bijou précieux » pour le pays, particulièrement dans un contexte où le pétrole, notamment celui de Sangomar, est désormais une ressource majeure. Le ministre a été accompagné de son collègue du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, ainsi que de Babacar Ndiaye, président de la commission énergie à l’Assemblée nationale. Ensemble, ils ont rencontré le directeur général de la SAR et des techniciens pour échanger sur l’avenir de la raffinerie et les projets en cours.
Le projet SAR 2.0 : Raffiner les 100.000 barils de Sangomar par jour
Avec l’entrée du Sénégal dans le club des pays producteurs de pétrole en juin 2024, le pays se trouve face à un défi majeur : être capable de raffiner sa production pétrolière pour répondre aux besoins internes et garantir un approvisionnement énergétique à prix abordable pour les Sénégalais. Birame Souleye Diop a ainsi annoncé le lancement du projet SAR 2.0, une initiative ambitieuse visant à renforcer la capacité de la SAR et à permettre au pays de raffiner l’intégralité des 100.000 barils de pétrole par jour provenant du champ pétrolier de Sangomar. Selon le ministre, l’enjeu est d’assurer que la SAR soit prête à répondre à cette nouvelle demande et à soutenir le développement économique du pays.
Le projet SAR 2.0 s’inscrit dans le cadre de la vision Sénégal 2050, qui prévoit un développement durable et une diversification de l’économie énergétique, avec l’ambition de faire du Sénégal un leader régional en matière de production et de transformation de pétrole. Le ministre a insisté sur le fait qu’il est impératif que le pays ne se contente pas d’exporter du pétrole brut, mais qu’il soit capable de le raffiner localement afin de maximiser les retombées économiques pour la population sénégalaise.
Une SAR à la hauteur des défis de la transition énergétique
Le ministre Diop a également adressé un message au personnel de la SAR, les encourageant à se préparer aux nouveaux défis qui accompagneront cette transformation. Il a souligné la nécessité de renforcer les compétences et de moderniser les infrastructures pour soutenir le projet SAR 2.0, qui devrait permettre à la SAR de s’adapter aux exigences de la transition énergétique et aux ambitions du Sénégal à l’horizon 2050.
Soutien institutionnel pour la SAR et l’avenir énergétique du Sénégal
De son côté, Mamadou Abib Diop, directeur général de la SAR, a exprimé son soutien à cette nouvelle phase pour la société, soulignant que le projet SAR 2.0 sera essentiel pour le respect des objectifs de Sénégal 2050, et pour répondre aux besoins croissants de la population en énergie. Le projet représente une étape clé dans le processus de modernisation de la raffinerie et de diversification de la production énergétique du Sénégal.
Une vision stratégique pour le futur énergétique du Sénégal
Avec le projet SAR 2.0, le Sénégal ambitionne non seulement de renforcer sa souveraineté énergétique, mais aussi de positionner la SAR comme un acteur clé dans la transformation du pétrole produit localement, pour un avenir énergétique plus autonome et durable. Le lancement de cette initiative marque un tournant dans l’histoire énergétique du pays, alors que le Sénégal se prépare à jouer un rôle majeur sur le marché énergétique mondial dans les années à venir.
Moctar FICOU / VivAfrik