Les policiers et les éléments des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) qui font le gardiennage dans les carrières minières artisanales du Haut-Katanga sont sommés de quitter ces sites. Ils ont 48h pour exécuter cette décision. C’est l’une des résolutions prises le mercredi 17 aout 2022 au cours du conseil provincial de sécurité qui aussi traité la situation sécuritaire qui prévaut dans les villes de Lubumbashi, Likasi et Kasumbalesa.
En termes clairs, la présence de militaires ou policiers ne sera plus tolérée dans les carrières d’exploitation artisanale. Cette décision du gouvernement national est motivée par des abus constatés sur place et communiquée par le vice-ministre de l’Intérieur, de la sécurité et des affaires coutumières, Jean-Paul Molipo qui actuellement est en mission d’itinérance dans le Grand-Katanga.
À l’origine de cette décision, les nombreux désordres régulièrement dénoncés dans plusieurs carrières d’exploitation artisanale. Sans affectations, des policiers et militaires venus des autres provinces du pays envahissent les zones minières et s’installent dans les carrières.
Parmi les faits qui ont été aussi évoqués, il y a le meurtre d’un chauffeur de taxi. Ce dernier a été tué par un soldat qui a tiré sur lui au centre-ville de Lubumbashi. A en croire le ministre provincial de l’Intérieur, cet homme en uniforme est déjà déféré devant la justice.
Le conseil provincial de sécurité a invité les commandants des FARDC et de la police nationale ainsi que les responsables du pouvoir judiciaire à interpeller tous les militaires et policiers en situation irrégulière.
Pourtant chargés de l’encadrement des exploitants artisanaux en ces lieux, les agents de la police des mines contribuent, eux aussi, au désordre. Ils faciliteraient l’exploitation frauduleuse dont sont accusés nombre de ressortissants étrangers, Chinois notamment.
Luisha (non loin de Lubumbashi), Shikata (à la sortie de Likasi), Kasolo (à Kolwezi), Musebe (dans le territoire de Nyunzu) et Luena (dans le Haut Lomami) sont quelques-unes des localités, où les hommes en uniforme se font, eux aussi, exploitants artisanaux des minerais. La population se plaint de voir ainsi sa production arrachée. Avec cette mission d’itinérance dans le Grand-Katanga, le vice-ministre de l’Intérieur Jean-Paul Molipo espère ainsi remettre de l’ordre dans ce secteur de l’exploitation minière.
Moctar FICOU / VivAfrik


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