En Côte d’Ivoire, la lutte contre le travail des enfants ne fléchit pas

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Par François Lamontagne

Alors que plusieurs documentaires diffusés dans les années 2000 dénonçaient l’utilisation d’« enfants esclaves » dans les plantations de cacao, la Côte d’Ivoire est déterminée à poursuivre sa lutte pour éradiquer ce fléau. Des progrès notables ont été accomplis notamment grâce au volontarisme de la Première dame, Dominique Nouvian Ouattara.

La Première dame ivoirienne l’a rappelé mardi 14 mai, lors du deuxième atelier stratégique de l’Alliance 8.7 sur l’élimination du travail forcé, de l’esclavage moderne, de la traite des êtres humains et du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement. « En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, depuis plusieurs années, nous avons entrepris des actions rigoureuses pour éliminer l’exploitation et le travail des enfants dans tous les secteurs d’activités. L’objectif recherché étant de protéger tous nos enfants, partout où ils se trouvent », a affirmé Dominique Nouvian Ouattara, marraine de la cérémonie.

Les déclarations de la Première dame étaient d’autant plus pertinentes que le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS,  qu’elle préside) et le Comité interministériel de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CIM) venaient de trouver une stratégie nationale commune pour éradiquer ce fléau. A l’issu de l’atelier qui s’est tenu les 9 et 10 mai au cabinet de Dominique Nouvian Ouattara, les responsables de la communication des ministères et des organisations impliquées dans la lutte contre le travail des enfants ont en effet annoncé la mutualisation de leurs actions pour lutter plus efficacement contre ce problème et faire connaître le résultat de leurs actions.  

« Impacter positivement l’opinion publique » selon Dominique Nouvian Ouattara

« L’observation de l’évolution du combat que mènent notre pays et ses partenaires depuis plusieurs années contre le fléau nous permet de constater que la communication et les médias sont au cœur de la lutte contre le travail des enfants et alimentent la dynamique des opinions et des positions », a expliqué Patricia Yao Sylvie, secrétaire exécutive du CNS et directrice de cabinet de la Première dame. 

« Les nouveaux défis sont entre autres la question de la communication et de la visibilité de nos actions sur le terrain capables d’impacter positivement l’opinion publique nationale et internationale, la question de la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement de notre cacao, la culture clandestine du cacao dans les forêts classées et la question de la traite transfrontalière des enfants aux fins d’exploitation », a ajouté la représentante de Dominique Nouvian Ouattara.

Les propositions formulées dans le cadre de cet atelier sont nombreuses et variées. La directrice de la Communication du ministère de l’Emploi et la protection sociale, Cosse Hermine, a défendu l’organisation d’espaces permanents d’information et de sensibilisation afin de renforcer les capacités des responsables de la communication de tous les ministères concernés.

Priorité absolue

Les participants à l’atelier ont également recommandé l’élaboration de reportages et d’enquêtes pour assurer la circulation d’informations claires et précises sur le problème. Ils ont en outre plaidé pour la revalorisation du prix d’achat aux producteurs de cacao afin de lutter contre la pauvreté rurale et éliminer ainsi le recours à la main d’œuvre infantile.

Les séminaristes ont également conseillé la mise en place d’un groupe de travail des communicants du CNS et du CIM sur la thématique du travail des enfants et l’élaboration d’un plan de communication globale auprès des membres du gouvernement, des élus, des décideurs politiques et économiques et des organisations de la société civile. Alors que la Côte d’Ivoire a fait de la lutte contre le travail des enfants une priorité absolue, les actions de formation et sensibilisation se multiplient dans le pays. 

Engagée de longue date pour la protection des mineurs, la première dame ivoirienne, Dominique Nouvian Ouattara, réunit régulièrement les personnalités de la région afin d’élaborer des stratégies communes et efficaces contre toutes les formes d’exploitation des enfants.

Par François Lamontagne

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