C’est une nouvelle qui fait froid dans le dos. D’après un rapport rendu public, mardi 6 août 2019, par le groupe de réflexion World resources institute (WRI), près d’un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, est en situation de pénurie hydrique grave, proche du « jour zéro » lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet.
Le WRI qui mesure les risques de pénurie d’eau, de sécheresse et d’inondations fluviales note que « l’agriculture, l’industrie et les municipalités absorbent 80 % de l’eau de la surface disponible et des eaux souterraines » dans les pays concernés. Il s’agit notamment les pays du Moyen-Orient et ceux du nord de l’Afrique, a écrit l’institut.
Dans le détail, le WRI cite le Qatar, Israël, le Liban, l’Iran, la Jordanie, la Libye, le Koweït, l’Arabie saoudite, l’Érythrée, les Émirats arabes unis, Saint-Marin, Bahreïn, le Pakistan, le Turkménistan, Oman, le Botswana et l’Inde, au deuxième rang des pays les plus peuplés du monde.
Aux yeux du Président directeur général (PDG) du WRI, Andrew Steer, « la pénurie d’eau est la plus grande crise dont personne ne parle. Ses conséquences prennent la forme d’une insécurité alimentaire, de conflits, de migrations et d’instabilité financière ».
« Lorsque la demande rivalise avec les réserves, même de petits épisodes de sécheresse — qui vont augmenter avec le changement climatique — peuvent provoquer de terribles conséquences », comme les récentes crises au Cap en Afrique du Sud, à São Paulo au Brésil ou à Chennai en Inde, a conclu l’institut.
Moctar FICOU / VivAfrik