Près de 300 000 personnes ont dû quitter leur foyer pour vivre dans des centres d’accueil au Burkina Faso, selon un décompte de l’ONU annoncé le 9 septembre 2019. Le nombre de déplacés a plus que triplé ces derniers mois, en raison de la violence et l’insécurité dans certaines parties du nord et de l’est du pays. En janvier 2019, ils étaient 82 000 d’après les estimations du Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). A cause de la violence, l’accès aux soins est devenu une gageure dans certaines régions du Burkina Faso. La conséquence est dramatique pour de nombreuses familles, selon Peter Maurer, président du CICR. Les attaques armées menées par des groupes jihadistes sont en hausse et compliquent la tâche des organisations humanitaires, comme le souligne constamment le Comité international de la Croix-Rouge. En raison de la violence, de nombreux professionnels de la santé ont été forcés de quitter les zones rurales et des dizaines de centres de santé ont fermé leurs portes. Au cours des six derniers mois, 500 000 personnes n’ont pas eu accès aux soins. Dans ce contexte de violence et d’instabilité, de nombreux Burkinabè sont dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins. Une double peine dans ce pays pauvre d’Afrique. Le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) distribue des vivres et fournit une aide médicale pour éviter le pire, mais se dit préoccupé par l’insécurité alimentaire qui touche désormais plus d’un million de personnes avec un risque de malnutrition et de famine, indique francetvinfo.fr.
Les migrants africains bloqués en Libye seront accueillis par le Rwanda
Ouf de soulagement pour les migrants africains bloqués en Libye. En effet, le gouvernement rwandais a signé, mardi 10 septembre 2019, avec l’Union africaine (UA) et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) un accord pour accueillir les migrants africains bloqués en Libye. Dans les prochaines semaines, ces réfugiés seront évacués vers le Rwanda où ils seront relogés dans des centres d’accueil. Suivront ensuite 4.700 réfugiés qui sont toujours détenus en Libye. Cet accord intervient deux ans après que le pays de Paul Kagamé a annoncé sa volonté d’accueillir sur son sol des migrants bloqués sur le territoire libyen et, pour la plupart, en transit vers l’Europe. Près de 500 personnes originaires essentiellement de la Corne de l’Afrique devraient constituer le contingent qui effectuera le premier voyage vers Kigali, via des vols dont le financement devrait être négocié par l’UA. Selon Babar Baloch, porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés, ces opérations d’évacuation se feront sur une base volontaire. La priorité sera donnée aux plus vulnérables, comme les enfants et les jeunes non accompagnés, les personnes handicapées et les personnes âgées : « Ce matin, à Addis Abeba, le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés, avec le gouvernement du Rwanda et l’Union africaine ont signé un accord visant à mettre en place un mécanisme de transit pour évacuer les réfugiés de Libye. En vertu de cet accord, le gouvernement rwandais recevra et protégera les réfugiés et les demandeurs d’asile qui sont actuellement détenus dans des centres de détention en Libye. » Après la révélation en 2017 de « marchés aux esclaves » en Libye, où des migrants issus d’Afrique subsaharienne étaient vendus, le Rwanda avait annoncé son intention d’accueillir jusqu’à 30 000 de ces migrants sur son territoire. Avec le nouvel accord, le pays devient donc le premier à prendre l’initiative unilatérale d’accueillir ces réfugiés africains, estimés à plus de 42 000 sur le territoire libyen par l’ONU, li-t-on à vivafrik.com.
Une bonne stratégie de digitalisation peut permettre à l’Afrique de combler rapidement son retard économique (rapport)
En agisssant rapidement et résolument, les pays africains peuvent rattraper leur retard sur la scène économique mondiale. Selon un rapport publié par le groupe allemand Siemens, en collaboration avec la société de conseils Frost & Sullivan, la digitalisation offre au continent l’occasion d’accélérer sa croissance. Toutefois, cette fenêtre reste assez étroite, et les décideurs doivent «hic et nunc» mettre en place une stratégie afin de réussir. Le groupe allemand a implémenté un projet de recherche décrivant l’état actuel des industries clés à travers le continent et identifiant les défis et opportunités. Intitulée «L’avènement de la digitalisation et son impact sur l’Afrique», l’étude a examiné les prévisions de croissance et les domaines dans lesquels l’adoption de technologies intelligentes serait la plus bénéfique pour les industries en expansion afin de favoriser une croissance durable. Ainsi, quatre secteurs clés sont passés sous la loupe, en l’occurrence ceux de l’eau, des aliments et boissons, des mines et minéraux, ainsi que le secteur manufacturier. Ainsi, quatre secteurs clés sont passés sous la loupe, en l’occurrence ceux de l’eau, des aliments et boissons, des mines et minéraux, ainsi que le secteur manufacturier. Alors que l’analyse avancée et la numérisation sont de plus en plus adoptées dans certains secteurs industriels, comme celui de l’automobile, il existe de réelles possibilités d’application dans d’autres secteurs industriels tels que l’industrie minière ou l’industrie alimentaire et des boissons qui contribuent de manière significative aux principales économies africaines. «Pour la première fois dans l’histoire, nous avons une opportunité incroyable d’utiliser la technologie intelligente pour transformer des économies entières à un rythme sans précédent. L’Afrique doit mettre en place des stratégies efficaces dès maintenant pour réussir». La question que les gouvernements doivent se poser est de savoir comment conjuguer la création d’emplois et la numérisation, informe agenceecofin.com.
Moctar FICOU / VivAfrik