Elle était attendue ! La première usine de transformation de poisson du pays, Sierra Fishing Company, a démarré ses activités à Kissy Dockyard, à l’Est de la capitale Freetown, le 18 décembre dernier. Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a inauguré la mise en service de la nouvelle structure d’une valeur de $ 15 millions, qui contribuera à mettre en valeur un secteur important de l’économie ainsi que le poisson produit dans le pays, souligne le communiqué officiel gouvernemental de la Sierre Leone. Plus précisément, ce projet financé par l’Union européenne permettra de créer près de 1 000 emplois qualifiés et non qualifiés. L’activité de l’usine se résume au tri, à l’entreposage, à la congélation et à l’emballage du poisson en faveur du marché local et de l’exportation. Parallèlement, un régime de surveillance est mis en œuvre pour contrôler le type de poisson sélectionné, la qualité et la sécurité du poisson emballé en faveur du marché. La réalisation de l’usine participe au souhait du gouvernement d’atteindre la sécurité alimentaire tant le poisson est la principale source de protéine de la population. L’usine a également vocation à être un créateur de richesse et de diversité économique tant il existe un potentiel important d’augmenter les revenus du secteur. « Nous pouvons aussi aller au-delà du simple prélèvement du poisson dans l’océan, du transport et du tri, et de la congélation et de l’emballage uniquement du poisson entier. Il y a une possibilité de toute une économie à valeur ajoutée qui ajoutera plus de valeur à nos produits de la pêche et créera encore plus d’emplois. Cela réduira également les déchets de poisson et les pertes de captures », affirme le président Bio. Rappelons que ce projet n’est pas nouveau, il a commencé en 2009. Le secteur de la pêche contribue à 12 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays et emploie plus de 500 000 personnes. Il s’agit donc d’une activité essentielle de l’économie sur le littoral du pays, a-t-on appris de commodafrica.com.
FAG : La lutte contre la pêche illégale continue
Après l’opération d’envergure de lutte contre la pêche illégale, non déclarée, non réglementée (INN) conduite en novembre, le Patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Résolue et la Vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Mahury des Forces armées en Guyane (FAG) ont réalisé avec succès des opérations de police des pêches du 8 au 17 décembre 2020 dans la mer territoriale et la Zone économique exclusive française (ZEE). Mieux, du 8 au 14 décembre, la VCSM Mahury a effectué plusieurs contrôles sur des pêcheurs illégaux brésiliens et surinamais qui se sont conclus par 5 traitements administratifs, lesquels ont permis l’appréhension de 14 tonnes de poissons, 69 kg de vessies natatoires et 7 km de filets. Pour sa part, le PAG La Résolue a effectué une patrouille le long du talus du plateau continental dans le but de faire valoir les droits souverains de la France dans sa ZEE et, le cas échéant, contrôler des pêcheurs vénézuéliens illégaux dont c’est la zone de pêche privilégiée. En l’absence de navire en infraction de pêche, elle a ensuite orienté sa patrouille dans la bande côtière à l’ouest pour lutter contre la pêche illégale surinamaise. Au total, 7 contrôles et 6 traitements administratifs ont été réalisés par le PAG avec à la clé l’appréhension de 12,5 tonnes de poisson et de 42 kg de vessies natatoires. Une solution novatrice a permis de pallier l’indisponibilité temporaire de l’embarcation remonte filets (ERF) Caouanne. Les bâtiments des FAG ont tous été dotés de grands sacs à gravats, qui ont ainsi permis au PAG La Résolue de procéder à l’appréhension de 5 km de filets de pêche sur deux tapouilles surinamaises contrôlées en action de pêche illégale dans les eaux territoriales françaises. Remplis directement à bord des navires en infraction puis grutés à bord du PAG, 15 grands sacs ont ainsi été utilisés et ramenés à terre à la base navale de Dégrad-des-Cannes pour être remis à terre à la Direction de la mer, des fleuves et du littoral (DMFL) de Guyane, seule habilitée à prononcer la saisie en vue de leur destruction. Cette nouvelle solution renforce la capacité des bâtiments des FAG à appréhender les filets des pêcheurs en infractions, mode d’action qui porte un coup sévère à l’économie de la pêche illégale en Guyane. Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites, a noté defense.gouv.fr.
Premier incident post-Brexit : la marine britannique arraisonne un bateau de pêche irlandais
Le rocher de Rockall est situé à 400 km des côtes de l’Écosse et donc devrait être dans les eaux internationales où les pêcheurs européens peuvent aller librement. Problème: le Royaume-Uni a annexé ce petit rocher en 1955, annexion jamais reconnue par le voisin irlandais. (Ceci est une photo d’illustration, prise en 2012, le navire de patrouille derrière est irlandais.) Le rocher de Rockall est situé à 400 km des côtes de l’Écosse et donc devrait être dans les eaux internationales où les pêcheurs européens peuvent aller librement. Problème: le Royaume-Uni a annexé ce petit rocher en 1955, annexion jamais reconnue par le voisin irlandais. (Ceci est une photo d’illustration, prise en 2012, le navire de patrouille derrière est irlandais.) La télévision irlandaise RTE a filmé l’intervention d’un navire de patrouille britannique empêchant un bateau de pêche irlandais (donc « étranger, » depuis le 1er janvier) de prendre du poisson à plus de 400 km des côtes britanniques mais juste à côté d’un petit rocher, Rockall, annexé en 1955 par le Royaume-Uni, qui affirme avoir le contrôle sur les eaux alentours, très poissonneuses. Il y a juste un problème: l’accord conclu avec l’UE autorise les pêcheurs européens à venir pêcher pendant encore cinq ans et demi… Un navire de patrouille écossais a empêché lundi un chalutier irlandais de pêcher dans l’Atlantique-Nord, justifiant cette intervention par le Brexit, a indiqué la radio-télévision publique irlandaise RTE. Le « Northern Celt » a été abordé lundi par un patrouilleur de la marine écossaise, le « Jura » alors qu’il s’apprêtait à lancer ses filets dans les eaux de Rockall, rocher de granit situé à environ 400 kilomètres au nord-ouest de l’Écosse et de l’Irlande, a précisé RTE mardi soir, relaie latribune.fr.
Moctar FICOU / VivAfrik