Le rapport annuel du Global Forest Watch a fait part que la forêt vierge tropicale continue de disparaître, inexorablement : 12 % de plus qu’en 2019, et ce, malgré la crise économique due à la propagation du Coronavirus (Covid-19).
Selon le rapport, les arbres de la forêt tropicale sont envolés en fumée ou abattus par les hommes à un rythme toujours plus élevé.
Dans le détail, le document renseigne qu’au total, les tropiques ont perdu 12,2 millions d’hectares de couverture forestière en 2020. Cela inclut tous types de forêts et plantations.
Le pays le plus touché, selon notre source, est le Brésil où la déforestation n’a cessé d’augmenter depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro. La République démocratique du Congo, arrive deuxième du classement contrairement à l’Indonésie qui a réussi à réduire de 17 % le rythme de la déforestation dans le pays par rapport à 2019.
En outre, la forêt primaire a encore perdu 1,7 million d’hectares en 2020, une hausse de 25 % en un an, s’alarment les auteurs du rapport.
Cette destruction massive des forêts est toujours motivée par l’extension de l’agriculture. Mais les vagues de chaleur et la sécheresse ont déclenché des incendies majeurs en Australie, en Sibérie et jusqu’aux confins de l’Amazonie, ce qui n’a pas amélioré la situation.
Des arbres ont pu être abattus illégalement dans un contexte de pandémie dans des forêts laissées sans protection par exemple ou l’arrivée massive de personnes dans des zones rurales. Mais les chercheurs soulignent surtout que cette crise n’a pas permis d’inverser la tendance concernant les destructions forestières. Ils alertent sur une possible aggravation de la situation en cas d’allègement des règles pour faciliter la relance économique.
Moctar FICOU / VivAfrik