La RDC accueille la 23ème session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique                                

Chose promise, chose due. En effet, la 23ème session de la Commission des forets et de la faune sauvage pour l’Afrique se tient en République Démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’avait assuré Helder Muteia, Coordonateur du Bureau sous régional du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et agriculture (FAO) mardi 28 juin 2022 au sortir de l’audience que la Vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et du développement durable, Eve Bazaïba, a accordée à une délégation conduite par le représentant pays en RDC de cette agence onusienne.

La rencontre ouverte lundi 22 août 2022 se déroule à Béatrice Hôtel. Succédant à l’Afrique du Sud pour un mandant de 2 ans, le thème retenu pour cette énième rencontre est : « Renforcer la résilience et la relancé après les situations de crise et les menaces : rôle des forêts et de la faune sauvage ». Ce dernier a été choisi à raison de la vulnérabilité qui caractérise les pays africains en développement, exacerbés par la destruction rapide de la biodiversité naturelle, la flore et la faune, ce qui accélère le changement climatique.

Ce forum se tient dans un contexte où la vulnérabilité dans ce domaine environnemental caractérise de plus en plus les pays en développement et particulièrement les pays africains. Une vulnérabilité qui est renforcée par la destruction rapide de la biodiversité naturelle dont la flore et la faune sauvage, la quelle destruction accélère le changement climatique.

L’Objectif de ces assises est d’apporter les améliorations en Afrique à la gouvernance de la forêt et de la faune sauvage. Cette commission qui est à sa 23 session permet également de discuter sur les politiques forestières, de voir les  défis actuels et futurs, aussi de proposer les solutions ensemble. Elle favorise en outre la collaboration entre les Etats africains sur les questions très importantes et stratégiques de la forêt et de la faune sauvage.

Avec la Participation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) et le ministère de l’Environnement et Développement Durable, les commissions régionales des forêts ont offert aux participants l’occasion de discuter sur ces questions émergentes afin d’identifier les problèmes communs dans la région. Prenant la parole, Nourou Macki Tall, Représentant de la FAO, a précisé que cette rencontre constitue un moyen de trouver des solutions et de construire une bonne collaboration après que des mesures soient levées. Ainsi, cela permettra à la RDC et à d’autres pays africains d’améliorer les conditions économiques et sociales, à la sortie de leurs échanges.

Pour la Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaïba, elle a reconnu l’importante richesse biologique que détient la RDC qui, malheureusement, jouit d’une relative protection. D’après des statistiques faites, elle a indiqué qu’il existe des aires  protégées dont les zones couvrent 13,41% de l’étendue du territoire national, répartie en 8 cadres nationaux, 57 réserves naturelles, 117 réserves forestières, 3 jardins zoologiques et 3 jardins botaniques.

La RDC a profité de ce rassemblement qui se déroule conjointement avec la 7ème semaine de forêt et de la faune sauvage en Afrique. Pour réaffirme sa position comme  pays solution face aux enjeux climatiques.

Dans son discour d’ouverture la Vice-première ministre, ministre de l’environnement Ève Bazaiba a félicité le chef de l’Etat de la RDC ainsi que tout le peuple congolais pour les efforts consentis en faveur de la préservation de la forêt. « Je félicite le président de la République et tout peuple congolais qui ont ménagé aucun effort pour se battre en faveur de la préservation des forets et sa stabilisation, malgré la pandémie covid 19, au point qu’à ce jour il est incontournablement prouvé que la RDC est le pays solution face aux aléas du climat », a laissé la VPM.

Elle a ensuite remercié l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture mais aussi le Secrétariat de la commission de la forêt et de la faune sauvage pour leurs soucis permanents en faveur de la cause de la gouvernance des ressources forestières et de la faune sauvage, ainsi que leurs appuis pour la tenue de cette rencontre de haut niveau.

Et avec un taux de déforestation annuel de 0,4 %, Eve Bazaïba a affirmé que la RDC perd chaque année 40 000 hectares dont la déforestation est causée par l’agriculture itinérante sur brûlis, la récolte des bois d’énergie pour compenser au frais de taux d’accès à l’énergie électrique et l’exploitation de bois artisanal.

Pour Ève Bazaiba, la promotion des énergies renouvelables et le renforcement de la résilience, ainsi que l’adaptation aux changements climatiques et la préservation de la biodiversité, tiennent une place particulière pour tous de ceux qui se préoccupent de l’environnement, de l’économie et du social. Ce, au regard de l’emprise de la pauvreté, de l’accroissement de la population et de la rareté de ressources naturelles. ” En réponse nous sommes tous obligés de nous impliquer», a-t-elle fait savoir

C’est ainsi que la RDC s’est engagée depuis fin 2008 au processus de la réduction des émissions dues à la déforestation et dégradation, pour palier à cette situation.

Dans cette circonstance de la 23ème session et dans le strict respect des attentes profondes du peuple africain et des engagements internationaux des pays respectifs, elle a déclaré que la RDC s’est investie au cours de son mandant à la tête de l’Union Africaine, à rendre l’Afrique une puissance environnementale au monde. Elle a souhaité que cet échange d’information puisse aboutir à des actions concrètes, avec des indicateurs objectivement vérifiables du changement qualitatif de la gestion des forêts et des faunes.

Moctar FICOU / VivAfrik  


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