Foire internationale de l’agriculture à Madagascar : Le riz étuvé à l’honneur

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Les rideaux sont tombés sur la 4ème édition de la Foire internationale de l’agriculture à Madagascar dimanche 25 septembre 2022 au Parc des expositions de Tanjombato, en périphérie d’Antananarivo. Dans les allées, l’association d’agricultrices Miharisoa a rencontré beaucoup de succès avec son riz étuvé, encore peu connu mais qui ne manque pas d’atouts multiples, a constaté la correspondante de RFI à Antananarivo, Laëtitia Bezain.

Dans les allées de la Foire internationale de l’agriculture, les cultures de cacao, litchis, vanille ou encore de riz, céréale à la base de l’alimentation des Malgaches, s’exposent. Dans la Grande Île, le secteur agricole emploie près de 80% de la population active et génère 30 à 40% des exportations. Une opportunité aussi pour les petits producteurs, souvent isolés, de venir à la rencontre des clients.

Le stand de l’association d’agricultrices Miharisoa se démarque par la vente d’un riz étuvé, c’est-à-dire précuit dans son enveloppe avant d’être transformé pour être consommé. Un riz peu connu des visiteurs mais qui suscite leur curiosité, a expliqué Ursule Razafiarimanga, présidente de cette association.

Selon lui, « les gens ont beaucoup acheté. Il ne nous reste que ces quelques paquets. Notre riz est très riche en vitamines B1 et minéraux. Il coûte un peu plus cher, 5 000 ariary le kilo, mais on a besoin de moins en cuire. Si vous cuisinez un gobelet de riz ordinaire d’habitude, avec celui-ci, un demi gobelet suffit. Notre riz suscite beaucoup d’intérêt et nous cherchons ici de plus gros clients pour le distribuer dans les grandes surfaces et autres revendeurs ».

Située à Ambatondrazaka, grenier rizicole de la Grande Île, à environ 300 kilomètres au nord-est de la capitale et soutenue par le centre de recherche Africa Rice, l’association permet aussi d’apporter une source de revenus aux femmes rurales, témoigne Saholy, 32 ans, l’une des membres.

« Depuis que j’ai intégré l’association, je prépare et je cultive le riz. Ça a beaucoup changé mon quotidien, parce qu’avant, je n’avais pas de travail. On n’avait pas l’argent suffisant pour la scolarité des enfants. Maintenant, avec ce que je gagne, ça nous aide pour payer l’école des enfants. On mange mieux avec le riz étuvé et on peut même mettre un petit peu d’argent de côté », a-t-elle confié à RFI.  

Le riz étuvé se conserve plus longtemps que le riz ordinaire car il est moins susceptible d’être infesté par les insectes, du fait de son processus de nettoyage.           

Moctar FICOU / VivAfrik

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