Dakar, la capitale sénégalaise abrite depuis mardi 7 mars 2023 un atelier international consacré à la promotion de l’emploi des jeunes dans les systèmes agroalimentaires en Afrique de l’ouest à l’initiative de la Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’agence onusienne en charge de l’alimentation et de l’agriculture. Ainsi, les participants vont ainsi plancher durant trois jours sur la promotion de l’emploi des jeunes dans les systèmes agroalimentaires dans la sous-région ouest africaine.
A cet effet, le directeur général de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA) a souligné que la rencontre permettra aux acteurs et partenaires de passer en revue les options et solutions les plus adaptées et explorer les opportunités de développement de partenariats et de mobilisation des ressources.
Les ressources devant être mobilisées devraient permettre de relever les défis d’adaptation des jeunes et des femmes d’Afrique de l’ouest à la transformation des systèmes agroalimentaires, a signalé El Hadji Malick Sarr qui procédant à l’ouverture de la réunion de l’équipe pluridisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et de l’agriculture (FAO).
M. Sarr a aussi insisté sur l’urgence de régler la question de l’employabilité des jeunes, une préoccupation pour tous les pays africains.
Poursuivant son allocution, le directeur général de l’ANIDA a fait valoir que « c’est conscient de cette réalité que l’Etat du Sénégal a développé beaucoup de programmes pour régler la question en mettant en place non seulement des fonds mais aussi des leviers opérationnels dans divers secteurs, notamment dans le primaire ».
Il souligné la nécessité pour les pays africains d’exploiter l’agriculture, un des secteurs les plus appropriés pour absorber cette masse de main d’œuvre disponible et constituée essentiellement de femmes et de jeunes.
Pour sa part, la Coordinatrice du groupe des ambassadeurs et représentants permanents auprès de la FAO a appelé à réfléchir sur les axes et opportunités permettant d’exploiter les potentiels en Afrique subsaharien.
La Nigérienne Fatimata Cheiffou, a relevé que l’Afrique a tout pour gagner le pari. Le continent, a-t-elle ajouté, a la population la plus jeune et la plus dynamique au monde, des ressources, des terres arables, mais aussi le soleil.
Robert Guei, représentant de la FAO au Sénégal et coordonnateur du bureau sous régional de l’organisation pour l’Afrique de l’Ouest a également salué la tenue de cet atelier.
Elle permettra de réfléchir à rendre les chaînes de valeur davantage durables et résilientes. « Il s’agit de voir comment gérer les ressources naturelles de façon à répondre plus efficacement aux conflits, les crises et l’employabilité des jeunes et des femmes ».
Pour Guei, il faut trouver les moyens de former ces 65 % de jeunes qui composent les populations de la sous-région et ‘’contribuer au développement économique et social.
A son avis, il existe un réservoir « largement inexploité » d’opportunités d’emplois dans l’agriculture pour aider les jeunes à « se construire une meilleure vie tout en contribuant à rendre les systèmes agroalimentaires « plus productifs, efficaces et résilients vers l’atteinte des objectifs de développement durable d’ici à 2030 ».
Le Représentant de la FAO au Sénégal note que pour tirer profit des opportunités de développement, il était nécessaire d’investir davantage dans le secteur sylvo-agro-pastoral et halieutique, le rendre plus compétitif, moderne et attrayant pour tous les jeunes candidats à l’émigration.
Moctar FICOU / VivAfrik