Transformation des produits halieutiques : Le Sénégal génère annuellement 32 milliards francs CFA, selon le ministre de la Pêche 

Le ministre Sénégalais de la Pêche et de l’Economie maritime, Pape Sagna Mbaye, qui procédait samedi 25 mars 2023 à l’inauguration du nouveau centre de transformation de poissons à Joal-Fadiouth a fait valoir que 30 000 tonnes de poissons séchés et autres produits halieutiques sont annuellement transformés à Joal pour une valeur estimée à 32 milliards de francs CFA.

Après 8 mois de travaux, le  Centre de transformation  des produits halieutiques « Tann Bi » de Joal, une  infrastructure moderne, construite et équipée à hauteur de 555 millions de francs CFA par le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) a été officiellement inauguré à Joal.

« Joal abrite l’un des plus grands ports de pêche artisanale du Sénégal. Et aujourd’hui, Joal est aussi un centre de transformation des produits halieutiques où annuellement, 30 000 tonnes de poissons séchés et autres produits halieutiques sont transformés. Ce, pour une valeur estimée à 32 milliards de francs CFA. Si on encadre cette activité, elle peut apporter 60 milliards de francs CFA. Ce qui en fait un hub dans la transformation de ces produits. Cela justifie la présence de Maliens, Burkinabè, Ivoiriens, Gambiens et même Togolais », a expliqué Pape Sagna Mbaye, arguant que le fait que Joal soit choisie pour abriter cette infrastructure construite par le COSEC n’est pas fortuit.

Le centre va contribuer à l’amélioration de la qualité des produits halieutiques. « Mais aussi, ça pourrait demain, comme le réclament les femmes transformatrices, aider à labelliser le Made in Sénégal, afin que les produits puissent être vendus au-delà de nos frontières pour le bien des femmes qui évoluent dans le secteur. Ce qui va engendrer des gains économiques plus conséquents pour ces actrices », a assuré M. Mbaye.

Auparavant, les femmes étaient confrontées à beaucoup de problèmes, car elles travaillaient dans la fumée, le manque d’hygiène, mais également le défaut d’aménagement. Aujourd’hui, elles voient leur cadre amélioré. Mais souhaitent-elles également bénéficier de sessions de renforcement de capacités sur la transformation et la communication.

Pour sa part, Awa Diagne, la représentante des femmes transformatrices a réclamé plus de financements. « Nous voulons aussi plus d’accompagnement pour le fonctionnement du site, car sur ce centre de 56 ha où  316 acteurs travaillent sur place, nous voulons plus d’équipements, de formation, mais également, des financements pour faire rouler nos activités ».

De son côté, le maire de la commune de Joal-Fadiouth, Mme Sophie Gladima, par ailleurs ministre du Pétrole et des énergies,  a rappelé que l’érection de ce centre de transformation des produits halieutiques de Joal va mettre fin aux souffrances des femmes de « Tann Bi » qui passaient des heures dans ce site pour transformer le poisson avec tous les risques de santé que cela comporte.

Construite sur une surface de 6227m2, décrit le maire, l’ouvrage «comprend 2 hangars comportant 16 fours Ftt chacun, soit un total de 32 fours Ftt, 3 hangars avec 7 fours traditionnels, soit un total de 21 fours traditionnels. On a en plus un bâtiment administratif, avec un bureau et une salle de réunion, un service médical, 7 magasins de stockage et une pouponnière.

Assurément, ce nouvel édifice va contribuer à améliorer les conditions de travail des femmes transformatrices de « Tann Bi », à la création d’emplois, à la labellisation des produits pour faciliter l’accès au marché africain dans un contexte d’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ».

Moctar FICOU / VivAfrik


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