Sale temps pour les multinationales pétrolières américaines. En effet, un comté de l’Oregon, dans le nord-ouest des États-Unis, a annoncé, jeudi 22 juin 2023, avoir porter plainte contre plusieurs multinationales pétrolières pour leur réclamer plus de 51 milliards de $ après le « dôme de chaleur » de 2021, un épisode climatique extrême et meurtrier.
Selon le comté de Multnomah, la pollution au carbone provoquée par l’utilisation de l’énergie fossile générée par ces groupes a joué un rôle « important » dans cet événement. Parmi les entreprises visées figurent Exxon Mobil, Shell, Chevron, BP, ConocoPhillips et Total Specialties USA.
Pour la présidente du comté, Jessica Vega Pederson, le dôme de chaleur « est un événement directement attribué aux impacts que nous voyons sur notre climat à cause des actes des groupes d’énergie fossile et leurs agences, qui poussent depuis des décennies pour nier la science du climat ».
Le comté demande 50 millions de dollars en dommages et intérêts et 1,5 milliard de $ pour les dégâts futurs – chaleur extrême, sécheresse, incendies et fumée promettant de devenir plus courants. Il demande aussi aux entreprises de mettre 50 milliards de $ dans un « fonds de réduction » des impacts, afin de mettre à niveau les infrastructures du comté.
Rappelons qu’une vague de chaleur record avait écrasé l’ouest des États-Unis et du Canada de la fin juin à la mi-juillet 2021. Le nombre de morts en découlant a été estimé à 1 400 et une température de 49,6 degrés Celsius a été enregistrée à Lytton, en Colombie-Britannique.
Dans une analyse, le World Weather Attribution (WWA), un groupe de scientifiques, affirme que ce dôme aurait été « pratiquement impossible » sans le changement climatique provoqué par les humains, qui l’a rendu au moins 150 fois plus probable.
Moctar FICOU / VivAfrik


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