Côte d’Ivoire : Le prix bord champ du kilo de cacao fixé à 1500 francs CFA

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La Côte d’Ivoire fixe à 1 500 francs CFA le prix bord champ du kilo de cacao pour la Campagne intermédiaire de commercialisation du produit

En Côte d’Ivoire, le gouvernement a officiellement lancé, le 2 avril 2024, la campagne intermédiaire de la récolte de cacao de la saison 2023-2024. Kobenan Kouassi Adjoumani, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, a annoncé sans grande surprise une augmentation du prix bord champ des fèves de cacao pour cette période qui court jusqu’à la fin de septembre 2024.

Ainsi, les autorités ont fixé le prix bord champ du cacao à 1 500 francs CFA le kilo pour la saison intermédiaire. Un prix qui, selon les autorités, reflète l’envolée des prix sur les marchés internationaux.  

Procédant au lancement de la campagne intermédiaire de commercialisation du cacao, M. Adjoumani a précisé que ce prix est en hausse de 500 Francs par rapport à la grande campagne qui était de 1 000 FCFA.

« L’État de Côte d’Ivoire a décidé de servir le prix au producteur à 1 500 FCFA le kilogramme, soit 64% du prix CAF de réalisation. C’est un niveau de prix jamais réalisé dans l’histoire de la filière cacao en Côte d’Ivoire. C’est aussi la première fois que le prix de la campagne intermédiaire est supérieur à celui de la campagne principale », a salué le ministre d’Etat.

Il a ajouté que ce prix est le résultat des ventes par anticipation de la récolte de la période d’avril à septembre 2024 avec un prix CAF moyen de 2 326 FCFA le kilogramme.

À ses détracteurs qui estiment que le prix aurait pu être encore plus élevé, comme au Cameroun, le ministre de l’Agriculture rappelle que la Côte d’Ivoire a abandonné le système de vente libérale pour la vente par anticipation. Il s’agit des réformes prises pour stabiliser les productions et les prix. « Cela permet de payer un prix minimum aux producteurs, même lorsque les cours mondiaux sont bas », a expliqué Kobénan Kouassi Adjoumani.

En raison de la baisse de la pluviométrie, la production devrait baisser de 23%, a deviné le ministre ivoirien de l’Agriculture.

Plusieurs organisations de planteurs ont exprimé leur satisfaction. « C’est un prix historique », s’est félicité Benjamin Kouamé, membre de l’Association des PCA de coopératives de café cacao, qui s’interroge toutefois sur l’état actuel du verger. À ses côtés, certaines coopératives demandent une révision des systèmes de marges, afin de mieux profiter de l’embellie des marchés mondiaux.

Moctar FICOU / VivAfrik

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