Les Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC) s’achèvent ce 30 septembre 2024 au parc des expositions d’Abidjan, la capitale ivoirienne. Un salon professionnel pour la filière qui fait vivre six millions d’Ivoiriens, un quart de la population du premier pays producteur de cette denrée.
A cette occasion, les autorités ivoiriennes feront l’annonce, ce lundi 30 septembre 2024, du prix minimum garanti du kilo, pour la saison 2024/2025, dans un contexte de flambée des cours mondiaux.
Ils sont arrivés en bus et en masse de toute la boucle du cacao : Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire, San Pedro dans le sud-ouest, ou encore de Bouaflé (près de Yamoussoukro) comme Viviane N’Goran. Dans sa robe colorée, cette productrice résume le souhait de sa profession. « Nous voulons un bon prix pour sortir de la pauvreté et pour pouvoir nous prendre en charge, parce qu’il faut reconnaître qu’être productrice, ce n’est pas facile », a-t-elle confié à nos confrères de Radio France internationale (RFI).
Attentes décuplées depuis qu’au Ghana, le kilo de cacao a grimpé de 45% à 1 800 francs CFA (2,74 euros) désormais. Et dans ce contexte, plusieurs partis et syndicats ivoiriens réclament une augmentation inédite du prix minimum.
Dans les travées du salon, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État en charge de l’Agriculture, qui enchaîne les poignées de main a temporisé en ces termes. « Il y a des gens qui n’ont aucune notion de ce processus et qui peuvent donner des montants qui n’ont rien à voir avec la réalité. »
« Nous ne faisons que faire notre travail et nous avons conscience du fait que nous le faisons correctement. On n’a jamais déçu les planteurs de Côte d’Ivoire. Ils ne seront pas déçus », a assuré Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil du café-cacao, demandant la confiance des planteurs.
Rappelons qu’en 2023, le prix minimum garanti du cacao avait été fixé à 1000 francs CFA le kilo, soit 1,52 euro.
Moctar FICOU / VivAfrik