La crise alimentaire en Afrique atteint des niveaux alarmants, avertissent les Nations Unies. Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la malnutrition qui touche de plus en plus de populations vulnérables à travers le continent, notamment en Afrique australe et en République Démocratique du Congo (RDC).
La situation critique en Afrique australe : sécheresses et pénuries alimentaires
En Afrique australe, des millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire grave, exacerbée par des sécheresses prolongées et des conditions climatiques extrêmes. Les pays les plus affectés par cette crise sont l’Angola, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe.
Au Mozambique, la situation est particulièrement désastreuse, avec des récoltes presque nulles, laissant des milliers de familles souffrir de famine. La perte des cultures agricoles, dont les récoltes de maïs, est un facteur déterminant de cette pénurie alimentaire. Le Malawi, par exemple, a vu près de la moitié de ses récoltes de maïs détruites par des conditions climatiques défavorables, plongeant la population dans une situation de grande précarité.
La République Démocratique du Congo : un foyer de malnutrition en constante augmentation
La situation en République Démocratique du Congo (RDC) est tout aussi préoccupante, avec un quart de la population souffrant de malnutrition. Le pays est confronté à une combinaison de facteurs dévastateurs, notamment des conflits armés prolongés, des catastrophes naturelles fréquentes, et des épidémies récurrentes. Ces crises ont déstabilisé les systèmes alimentaires, mettant des millions de personnes à risque de famine. Les provinces les plus touchées sont l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, et le Tanganyika. La situation dans ces régions nécessite une intervention humanitaire immédiate pour éviter une aggravation de la famine.
L’appel urgent du PAM : un besoin de financements pour sauver des vies
Face à cette situation d’urgence, le PAM a lancé un appel international pour obtenir des financements d’urgence. L’ONG a souligné l’importance de renforcer les actions humanitaires à court terme pour sauver des vies, tout en investissant dans des solutions à long terme pour prévenir les futures crises alimentaires. Le PAM préconise des initiatives pour renforcer la résilience des communautés, notamment par le biais de l’agriculture durable, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que le soutien des systèmes de protection sociale.
Un appel à la solidarité internationale
La crise alimentaire en Afrique a des répercussions humanitaires majeures, et les conséquences de l’inaction seraient catastrophiques pour des millions de personnes. Face à cette urgence, la communauté internationale doit intensifier ses efforts pour fournir une aide humanitaire immédiate, tout en soutenant des projets de développement à long terme qui permettent aux populations les plus vulnérables de se relever.
Le PAM appelle ainsi à une solidarité mondiale plus forte pour lutter contre cette crise alimentaire qui touche plusieurs régions du continent africain, en particulier l’Afrique australe et la RDC. Le temps presse, et chaque contribution, qu’elle soit sous forme de fonds ou de soutien logistique, peut faire la différence entre la vie et la mort pour des millions de personnes.
Moctar FICOU / VivAfrik