« Human Empress », ou « Impératrice humaine » en français, est une association congolaise basée à Brazzaville, qui œuvre activement pour promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement et la protection de la planète. Fondée par Paule Sara Nguié, une femme passionnée par l’écologie, l’association se concentre sur la sensibilisation des jeunes à la cause environnementale, en particulier en les incitant à adopter des comportements écoresponsables.
Une jeunesse engagée grâce à l’écologie
Depuis sa création en 2019, Human Empress mobilise la jeunesse congolaise autour de l’écologie et de la protection de l’environnement. Paule Sara Nguié, une femme de 30 ans, ancienne technicienne dans le secteur de l’énergie et ex-journaliste, a décidé de mettre son énergie et son expertise au service de l’environnement. Très jeune, elle a été témoin de la dégradation progressive de son quartier à Brazzaville, un constat qui l’a poussée à agir.
« J’ai grandi dans un quartier assez reculé de Brazzaville, Massengo. C’était un endroit où la nature était encore intacte. L’air était frais, et l’on pouvait encore se baigner dans la rivière. Mais en voyant la pollution dans la grande ville, j’ai pris conscience de l’urgence d’agir », se souvient-elle. C’est ainsi qu’elle a créé Human Empress, une initiative visant à éduquer et à responsabiliser les jeunes sur l’importance de l’écologie.
Les actions de l’association pour un avenir plus vert
L’association Human Empress organise régulièrement des rencontres citoyennes dans les écoles et les quartiers, où des jeunes porteurs de projets écologiques peuvent se rencontrer, échanger et recevoir des financements. Un des événements phares de l’association est le concours « Couronne verte », un challenge où les jeunes proposent leurs inventions écologiques. Le but est de financer des projets innovants qui apportent des solutions concrètes aux défis environnementaux locaux.
Paule Sara précise : « Nous avons plusieurs projets remarquables, comme un système aquaponique qui permet une gestion durable de l’eau, ou encore des solutions pour transformer des déchets en énergie. Un projet notable est celui de la fabrication de charbon à partir de déchets. Ces initiatives sont financées pour répondre aux besoins concrets de la population à Brazzaville ».
Des projets innovants portés par les jeunes
Parmi les projets soutenus par l’association, on trouve celui de Danielle Mbemba, une étudiante qui a remporté un concours avec un projet de serviettes hygiéniques recyclables. Ces serviettes ont été conçues pour éviter la pollution des cours d’eau et sont fabriquées à partir de coton naturel et de fibres de bambou. Danielle explique : « Mon projet s’appelle Menga Ecoflux, et il consiste à fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables. J’ai déjà testé des prototypes auprès de mes amies et de ma famille, et le retour a été très positif ».
Ces projets sont exposés lors de rencontres régulières à Brazzaville et à Pointe-Noire, où les jeunes peuvent partager leurs idées et obtenir des soutiens. L’Union européenne soutient également ces initiatives, en particulier à travers sa délégation au Congo, qui considère l’association comme un partenaire essentiel dans la sensibilisation des jeunes aux enjeux environnementaux.
Un soutien international pour l’avenir
Anne Marchal, ambassadrice de l’Union européenne à Brazzaville, souligne l’importance de l’initiative : « Ce qui nous a attirés dans le travail de Paule Sara, c’est sa capacité à donner une voix aux jeunes et à les sensibiliser aux problèmes environnementaux. Son travail de formation et de soutien à la création d’emplois liés au développement durable est essentiel pour répondre aux défis auxquels nous faisons face. »
L’écocentre : un projet clé pour l’avenir
Le prochain grand projet de Human Empress est la création d’un écocentre, un lieu où les jeunes congolais pourront exposer leurs projets, apprendre les bonnes pratiques écoresponsables et partager leurs idées. Ce centre sera un véritable hub de création et de formation pour promouvoir la durabilité environnementale à Brazzaville et au-delà.
L’association continue de grandir et de renforcer son impact, en formant une génération de jeunes engagés dans la protection de l’environnement et prêts à innover pour un avenir plus vert.
Moctar FICOU / VivAfrik