Les Ong Concern universal et Agir autrement pour le développement en Afrique (Agada) ont lancé ces derniers jours à Suelle, dans la commune de Sindian, un projet de création d’activités génératrices de revenus destiné aux femmes, pour un développement durable. Cela, grâce au soutien financier de l’Usaid, rapporte Le Quotidien dans sa livraison du d’avant-hier.
«Maintien du processus de paix dans la région du Fogny par la création d’activités génératrices de revenus», c’est le nom du nouveau projet qui a été lancé ces dernières semaines par les Ong Concern universal et Agir autrement pour le développement en Afrique (Agada). Comme son nom l’indique, ce projet test vise à soutenir le processus de construction dans les villages localisés dans la commune de Suelle, arrondissement de Sindian. En plus d’une communication sociale et d’une sensibilisation sur la paix, le projet veut appuyer trois groupements féminins des villages de Diakoye Banga et de Batong ; et ce, dans la création d’activités génératrices de revenus durables. Une zone géographique communément appelée le Fogny et qui polarise quatre communes et 147 villages. Grâce au soutien financier de l’Agence des Etats-Unis pour lé développement international (Usaid), ce projet compte favoriser la mutualisation des connaissances et des moyens des femmes de cette contrée du Fogny regroupées en Groupements d’intérêts économiques (Gie) pour la production des fruits et légumes ; contribuant ainsi nettement à la production vivrière locale. Il s’agira de soutenir concrètement des activités de maraichages biologiques, de petit élevage de poulet de chair, l’aménagement et l’équipement d’un point de conservation et de vente de production ainsi que la production de plants d’espaces forestières à haute valeur ajoutée choisies par les femmes elles-mêmes. En plus, dans le cadre de ce projet, les femmes bénéficiaires seront formées aux méthodes de production de leurs activités. «A travers ce projet, nous espérons contribuer à côté de l’Etat et de la commune de Suelle à lutter contre la pauvreté et l’exode rural en accompagnant ces Gie dans le développement d’activités génératrices de revenus durables», a expliqué Malick Djiba. Le secrétaire exécutif de l’Ong Agada estime en outre, «qu’en produisant notre nourriture nous-mêmes, en n’utilisant pas de produits phytosanitaires destructeurs des sols et des ressources naturelles en élevant nos propres animaux, nous nous adaptons aux effets néfastes des changements climatiques et participons aux efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre».
Pour le maire de Suelle, Daouda Goudiaby, les activités de ce projet cadrent parfaitement avec les Objectifs du développement durable (Odd). Porté et défendu par le gouvernement à travers le Plan Sénégal émergent (Pse), ce projet va en à croire l’édile de Suelle, accompagner sa commune dans ses objectifs de lutte contre le phénomène de l’exode rural.
Le président du Conseil départemental de Bignona a quant à lui, saisi cette occasion pour lancer un appel aux partenaires afin qu’ils accompagnent ces terroirs dans leur politique de développement ; il a également exhorté les jeunes qui se sont exilés à revenir au bercail pour saisir les nouvelles opportunités qui se présentent dans le Fogny et en Casamance.
Les effets néfastes du conflit casamançais demeurent visibles dans cette zone. L’enclavement, l’exode, entre autres, continuent de plomber le développement économique. L’insécurité y a favorisé l’exploitation illicite et incontrôlée du bois d’œuvre et des ressources forestières, la culture du cannabis, etc. Par conséquent, les populations du Fogny voient leur vulnérabilité économique augmenter chaque année du fait de la disparition progressive des ressources forestières.