Le Gabon submergé par les ordures suite à la grève des éboueurs

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Les éboueurs gabonais observent un mouvement d’humeur, obligeant la capitale gabonaise à crouler sous le poids des ordures ménagères. Avec le retour des pluies, les populations craignent des épidémies. La situation est très inquiétante.

Dans tous les quartiers, c’est quasiment le même décor. Les ordures débordent et réduisent la circulation automobile. Les odeurs et la crainte d’une possible épidémie de choléra mettent les populations en colère. « Ce n’est pas acceptable ! S’insurge un habitant de Libreville. Ça nous donne des maladies : le palu, la fièvre typhoïde. » « On a des enfants et avec l’été, il y a des mouches partout », renchérit une autre. « Tout le monde se gratte », complète une dernière.

Ali Bongo menace les responsables

A trois semaines des élections législatives et locales, la capitale déborde de déchets. Et Libreville n’en est pas à sa première grève des éboueurs. Vendredi, Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat gabonais, a profité d’une cérémonie officielle au palais présidentiel pour taper du poing sur la table.

« Il ne sera plus toléré de graves manquements, a-t-il prévenu. Et que l’on m’entende bien : la prochaine fois que les rues de notre capitale seront aussi sales, des décisions seront prises et les auteurs seront sévèrement, sévèrement punis », a-t-il répété.

Averda, la société chargée de ramasser les ordures dans la capitale est restée muette. Selon plusieurs sources, elle réclame environ 20 milliards de francs CFA à l’Etat (autour de 30 millions d’euros). Jeudi dernier, le gouvernement aurait débloqué un milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros). Le travail a repris timidement samedi. Il faudra plusieurs jours pour rendre Libreville propre, car la capitale gabonaise produit chaque jour 650 tonnes de déchets.

Moctar FICOU / VivAfrik

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