Pour la BAD, la production agricole de l’Afrique pourrait plus que tripler d’ici à 2030, à 1 000 milliards $

L’institution panafricaine estime que des investissements supplémentaires dans l’augmentation de la productivité agricole, les infrastructures et les systèmes agricoles résilients au changement climatique peuvent transformer l’Afrique en véritable grenier du monde. 

La Banque africaine de développement (BAD) a estimé, dans un communiqué publié à l’occasion de la 2ème édition du Sommet africain sur la souveraineté alimentaire (Sommet Dakar 2), qui s’est ouverte mercredi 25 janvier et se déroulera jusqu’au vendredi 27 janvier 2023 au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio que la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards $ par an à 1 000 milliards $ d’ici à 2030, si les acteurs publics et privés parviennent à lever les obstacles liés au développement de l’agriculture et à mobiliser les investissements nécessaires tout au long de la chaîne de valeur alimentaire.

A cet effet, l’institution financière africaine a souligné qu’« en levant les obstacles au développement agricole et en l’accompagnant d’investissements nouveaux, la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards $ par an à 1 000 milliards $ d’ici (à) 2030 ».

« Investir, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, peut aider à faire de l’Afrique un grenier pour le monde », a ajouté la Banque africaine de développement dans le texte officiel, rappelant que le continent dispose de 65% des terres arables non exploitées dans le monde.

Les obstacles au développement du secteur agro-industriel privé sont à la fois structurels (petite taille de la majorité des exploitations, manque d’infrastructures et de financements) et conjoncturels (volatilité des prix, perturbation des chaînes d’approvisionnement, chocs climatiques), a encore fait valoir l’institution initiatrice du Sommet Dakar 2 en collaboration avec le gouvernement sénégalais et la Commission de l’Union africaine.

La BAD a d’autre part évalué les besoins en financements non satisfaits du secteur agricole en Afrique à entre 27 et 65 milliards $ par an.

La deuxième édition du Sommet de Dakar sur la souveraineté alimentaire s’est fixé, selon le communiqué, pour objectif de mobiliser les ressources gouvernementales, les partenaires au développement et les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières, pour libérer le potentiel agricole et alimentaire du continent.

Le document officiel a, enfin rappelé que le « Sommet Dakar 2 » fait suite à la première édition tenue en 2015, qui avait permis de dessiner les contours de la stratégie « Nourrir l’Afrique : la Stratégie pour la transformation agricole en Afrique (2016 – 2025) » du groupe de la BAD, qui a déjà permis à plus de 250 millions de personnes de bénéficier d’améliorations dans le secteur agricole. Cette stratégie a également permis au groupe de la BAD de s’attaquer à l’impact causé par la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique, en lançant la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence dotée de 1,5 milliard $, ayant pour objectif d’aider 20 millions d’agriculteurs à produire 38 millions de tonnes d’aliments d’une valeur totale de 12 milliards $.

Moctar FICOU / VivAfrik


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