L’organisation de l’assemblée générale de l’Association sénégalaise des ingénieurs de l’agriculture (ASIA), samedi 22 octobre 2022 au Pôle de recherches de Hann (PRH) de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) à Dakar pour le renouvellement des instances dirigeantes et la définition de nouvelles orientations pour le bureau entrant a été une occasion pour les experts de se pencher sur le système semencier du Sénégal.
Ainsi, en marge de cette assemblée, les membres de l’ASIA se sont prononcés lors d’un panel de discussion qui a pour thème « Quel système mettre en place pour relancer et contrôler la production de semences au Sénégal de façon durable pour une agriculture productive » ?
Ce panel a permis à l’ASIA d’« identifier, avec l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la gouvernance du secteur agricole (chercheurs, ingénieurs & techniciens de l’agriculture, producteurs, associations interprofessionnelles des filières agricoles, UNIS, ASPRODEB, CNCSP, autorités gouvernementales, secteur privé, etc.), les enjeux et les défis du secteur semencier et de s’accorder sur les orientations stratégiques pour une production et, une utilisation optimale et durable de semences de qualité, pour une amélioration de la productivité de l’agriculture sénégalaise », a dit le président sortant de l’ASIA, le Dr Alioune Fall. Les réflexions et solutions préconisées seront consignées dans un document qui sera présenté aux plus hautes institutions.
Selon lui, le Sénégal compte sur l’agriculture, considérée comme le moteur de la croissance pour asseoir son indépendance alimentaire et de manière durable. Cette volonté est, selon ses dires, affichée par le gouvernement de la République du Sénégal dans le Plan Sénégal émergeant (PSE) et dans les orientations vers une stratégie de souveraineté alimentaire.
« Pour l’atteinte d’une véritable sécurité alimentaire, la mise en œuvre de la stratégie, suivra une démarche inclusive avec tous les acteurs sans oublier les « sans terre », les jeunes et les femmes », a expliqué le Dr Fall dans un document transmis à la presse.
C’est dans ce contexte que l’Association sénégalaise des ingénieurs de l’agriculture compte apporter pleinement, sa contribution aussi bien la réflexion que dans la mise en œuvre, auprès de l’ensemble des acteurs des chaines de valeur agricoles et agroalimentaires.
« L’ASIA se veut être dans la prospective et anticiper sur les mutations socio-économiques et environnementaux qui nécessiteront une proactivité dans la prise de la décision afin de ne pas être surpris par leurs effets. Tout ceci permettra de répondre à un besoin indiscutable de développement intégrée et durable de l’agriculture et de l’agro-industrie dans toutes les régions du Sénégal », a poursuivi M. Fall dans le document avant de rassurer les autorités sénégalaises que les membres de l’ASIA ont suffisamment de compétences dans leurs domaines d’expertise pour aider à actionner les principaux leviers dans la mise en œuvre d’une stratégie de souveraineté alimentaire dans la durée.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de cette Assemblée générale, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a souligné qu’avec les semences qui doivent permettre d’augment la productivité agricole, les acteurs s’accordent à reconnaître que malgré, beaucoup d’initiatives prises par l’Etat, avec la multiplication des semences pour reconstruire le capital, le système connaît les difficultés actuellement ». Mais, dit-il, « à travers l’IRSA et d’autres institutions de recherches, d’ambitieux programmes de multiplication des semences ont été entrepris par le Sénégal » ce qui a permis à notre pays d’avoir des résultats probants dans le secteur semencier.
Moctar FICOU / VivAfrik
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