L’exécution de la phase 2 du train express régional (TER) sera précédée par une exigence de taille. En effet, la Banque Africaine de Développement (BAD) exige un audit de conformité environnementale et sociale, l’objectif général de la mission étant d’évaluer le niveau de conformité du projet vis-à-vis des exigences environnementales et sociales nationales et de la Banque applicables et de proposer un plan d’actions correctif le cas échéant, a notifié un communiqué de la BAD transmis à la presse.
Cette position de la Banque africaine de développement a fini de séduire le directeur exécutif de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Lumière synergie pour le développement (LSD), Aly Marie Sagne. « Ceci est un rappel à l’ordre et une grande victoire, car dans l’histoire de la BAD, c’est la première fois qu’un projet qui a bénéficié de son financement fasse l’objet d’un audit de cette nature et qui intervient avant même l’approbation du financement ! ».
Poursuivant son allocution, il a indiqué que « dans le cadre du processus de libération des emprises du projet, LSD a interpellé en vain la BAD et l’Apix sur le respect scrupuleux des politiques de sauvegarde environnementale et sociale des bailleurs. C’est sur ces entrefaites que LSD avait déposé deux plaintes contre les bailleurs dont une pour une médiation portant sur plus de 2 000 personnes affectées et ensuite une seconde pour non-conformité avec les normes de la BAD et de l’Agence française de développement (AFD) ».
En outre dans la phase 2 du projet, non seulement les personnes affectées ont été encore lésées à travers des indemnisations injustes, mais aussi elles ont été victimes de représailles. Aujourd’hui, l’APIX n’ayant pas tiré des leçons du désastre social laissé dans la 1ère phase du projet, la BAD semble avoir tordu son bras à travers cet audit qui devra être achevé dans un délai de 45 jours, a conclu Aly Marie Sagne.
Moctar FICOU / VivAfrik
Laisser un commentaire