Les données du rapport de l’Université du Maryland, publié mardi 2 juin 2020 sur Global Forest Watch a révélé que près de douze millions d’hectares (11,9) de forêts tropicales ont disparu en 2019. La même source renseigne que près d’un tiers de cette surface (3,8 millions d’hectares) concerne les forêts tropicales primaires humides, des zones essentielles à la biodiversité et au stockage du carbone. A titre de comparaison, cela représente l’équivalent d’un terrain de football qui disparaît toutes les six secondes pendant une année entière.
Ces forêts sont à la fois nécessaires pour stocker le carbone de l’atmosphère, et riches en faune et en flore sauvages. Le document, qui dresse un bilan « peu encourageant » de l’état des forêts tropicales mondiales, renseigne que cette disparition des forêts, qu’elles aient été brûlées ou coupées, équivaut à quasiment 2 milliards de tonnes de CO2 émis dans l’atmosphère. Autrement dit, c’est comme si on avait fait rouler 400 millions de voitures pendant un an.
Par rapport à l’année 2018, la perte des forêts tropicales primaires, qui est restée résolument élevée au cours des vingt dernières années, représente une augmentation de 2,8%. L’année 2019 détient le troisième taux le plus élevé depuis le début du siècle, après 2016 (6,1 millions d’hectares) et 2017 (5 millions d’hectares).
Le Brésil, un vaste pays d’Amérique du Sud qui s’étend du bassin amazonien au nord à des vignobles et aux chutes d’Iguaçu au sud, est le pays ayant enregistré la plus grande disparition de forêt primaire en 2019, avec près d’un tiers des pertes totales (1,4 millions d’hectares). Suivent la RDC (475.000 millions d’hectares) et l’Indonésie (324.000 millions d’hectares).
Enfin relève le rapport de l’Université du Maryland a indiqué que la Bolivie et l’Australie ont recensé des pertes record du fait des incendies de forêt qui ont touché les deux pays. En Australie, à la suite des feux de brousse, la surface de forêts perdues a été multipliée par six par rapport à 2018.
Moctar FICOU / VivAfrik