Les pays d’Afrique tentent de faire entendre leur voix, sans illusions, notamment sur les questions de « justice climatique » et de « pertes et dommages ». Mais cette voix n’est pas suffisamment considérée. C’est pourquoi, Arlette Soudan Nonault, ministre de l’Environnement du Congo-Brazzaville a claqué la porte de la 27ème Conférence de Charm el-Cheikh sur les changements climatiques (COP27).
Les observateurs ont présenté la COP27 comme étant une COP africaine. Le grand sommet annuel des Nations unies sur le climat, qui se déroule cette année sur le continent, à Charm el-Cheikh, en Égypte. En effet, depuis l’ouverture de ce grand rendez-vous, dimanche 6 novembre 2022, les dirigeants des pays d’Afrique se saisissent de cette tribune pour faire entendre leurs attentes, même si peu d’avancées sont attendues d’ici à la fin de l’événement, le 18 novembre 2022.
De l’avis de la jeune militante Ougandaise Vanessa Nakate, « historiquement, l’Afrique est responsable de moins de 4 % des émissions mondiales mais les Africains souffrent de certains des effets les plus brutaux de la crise climatique » d’autant que ses populations sont plus vulnérables, en raison de la pauvreté ou d’un manque d’infrastructures par exemple.
Sécheresse et risque de famine dans la Corne de l’Afrique, recul du trait de côte sur le littoral ouest, inondations violentes… Les manifestations du réchauffement sont déjà là. Selon le site Carbon Brief, les phénomènes météorologiques extrêmes ont coûté la vie à 4 000 Africains depuis le début de l’année et ont forcé 19 millions de personnes à se déplacer.
Érosion et montée des eaux, sécheresse et vagues de chaleur, inondations… sont des maux qui secouent le Sénégal alors que le réchauffement climatique frappe déjà – en particulier sur le littoral, où se concentrent les habitants et les activités économiques et menace la sécurité alimentaire.
Moctar FICOU / VivAfrik