Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé lundi au Bourget, au nord de Paris, où des ministres du monde entier doivent finaliser d’ici la fin de la semaine un accord pour contenir le réchauffement climatique, rapporte l’Afp.
Le chef de la diplomatie américaine, qui arborait une cravate vert vif, s’est immédiatement entretenu avec son homologue français Laurent Fabius, qui préside cette 21e conférence de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur le climat (COP21). Des responsables américains ont confié à l’Afp, lu par vivafrik.com, d’être plutôt optimistes sur la conclusion, prévue vendredi, d’un pacte qui permette de limiter à deux degrés la hausse des températures par rapport à l’ère pré-industrielle. Mais l’un d’eux a ajouté s’attendre à des discussions intenses sur les problématiques de financement. « Nous essayons d’évoluer d’une vision selon laquelle les pays développés fournissent uniquement une aide publique, à une vision plus large dans laquelle tous les pays sont engagés et travaillent ensemble pour mobiliser des ressources publiques et privées », a-t-il dit.
En 2009, les pays riches, responsables des émissions historiques de gaz à effet de serre, ont promis de verser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour financer les politiques climatiques des pays en développement. Aujourd’hui, ils ne veulent plus être les seuls à payer et demandent une contribution de certains pays en développement (Chine, Corée du sud, riches pays pétroliers…). Les Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, veulent « un accord ambitieux » à Paris, a ajouté un haut responsable américain à Washington. Ce dernier a espéré que l’accord permette une révision d’ici à « 2020-2021 » des contributions volontaires présentées par les pays pour limiter ou réduire leurs émissions de gaz polluants. « Nous espérons que les pays qui se sont fixé des objectifs pour 2030 pourront être plus ambitieux, à la lumière des progrès technologiques et politiques réalisés au cours de ces cinq prochaines années », a-t-il ajouté.
Interrogé en conférence de presse sur la position américaine, Laurent Fabius a souligné que le président Barack Obama était « très engagé personnellement pour trouver un accord à Paris parce que la lutte contre le dérèglement climatique est une priorité qu’il a assignée à son pays. »
Moctar FICOU / VivAfrik