Les réserves d’eau du barrage hydroélectrique de Kariba ont atteint un niveau dangereusement bas selon la ministre zambienne de l’Energie, Dora Siliya. « La situation est désastreuse. Nous prions pour que le niveau de l’eau ne baisse pas plus, à défaut de quoi, nous serions dans l’obligation d’arrêter totalement le fonctionnement du barrage.», a-t-elle déclaré à l’agence Bloomberg, rapporté par Ecofin.
Cette situation est due à la baisse de la pluviosité et à la surconsommation de l’eau en Zambie et au Zimbabwe, les deux pays qui se partagent le barrage. Le 28 décembre dernier, le réservoir du barrage était rempli à 14% contre 51% à la même époque, une année plus tôt. Cette situation a déjà provoqué une réduction de moitié de la production d’électricité.
Le déficit énergétique s’est traduit par des délestages pouvant s’étendre à 14 heures par jour. Le secteur minier de la Zambie, second producteur africain de cuivre, en a également pâti avec, entre autres, la suppression de plus de 10 000 emplois.
Selon Mme Siliya, le gouvernement zambien est prêt à faire face à un éventuel arrêt total du barrage électrique de Kariba. Une centrale thermique de secours de 250 MW et une centrale à charbon de 300 MW seront mis en service respectivement en mars et en juin 2016. Une centrale flottante, ancrée au large du Mozambique, fournira environ 200 MW. « L’impératif pour nous est de nous assurer que, même en cas d’arrêt du barrage, nous puissions continuer à avoir de l’électricité. Que Dieu nous garde d’avoir à en arriver là, parce que le niveau de l’eau est en dessous du minimum recommandé.», espère la ministre.