Les autorités Zambiennes comptent prendre les devants pour contrecarrer le spectre de famine qui les guette. C’est pourquoi, le gouvernement a interdit l’exportation de maïs et de sa farine, évoquant des craintes d’une éventuelle mauvaise récolte suite à une période de sécheresse prolongée dans le pays.
« Les exportations de maïs et de farine de maïs seraient restreintes jusqu’à nouvel ordre comme mesure de précaution pour sauvegarder la sécurité alimentaire du pays jusqu’à la prochaine récolte attendue autour du mois d’avril (2024) », a souligné le ministre Zambien de l’Agriculture, Reuben Phiri.
Alors qu’il s’exprimait au parlement lors d’une mise à jour sur la situation de la sécurité alimentaire en Zambie, mardi 20 février 2024, en fin de journée, M. Phiri a déclaré qu’« en raison de la situation actuelle, le gouvernement continuera à placer l’intérêt du pays au-dessus de tout le reste ».
Rappelons que la Zambie, comme la plupart de ses voisins d’Afrique australe, a connu une période prolongée de chaleur accablante et d’absence de précipitations significatives depuis la mi-janvier 2024.
Dans la plupart des régions du pays, les cultures souffrent donc d’un stress hydrique, ce qui fait craindre une mauvaise récolte pendant les saisons agricoles 2023/24 qui se terminent en avril 2024.
« La restriction à l’exportation ne serait levée qu’après une évaluation minutieuse de la prochaine récolte », a assuré M. Phiri, annonçant que des soldats ont été déployés le long de la frontière du pays pour s’assurer qu’il n’y a pas d’exportations illégales, tandis que la police intensifiera les patrouilles et les barrages routiers pour attraper ceux qui transportent du maïs vers les zones frontalières.
Moctar FICOU / VivAfrik