Alors que la lancinante question de l’émigration clandestine en direction de l’archipel espagnol est en pleine recrudescence avec plus de 500 décès enregistrés depuis début octobre 2020 au large des côtes ouest-africaines, selon l’Organisation internationale des migrations, Abdoulaye Baldé, un émigré Sénégalais de retour des USA est sorti de nulle part pour tenter de fixer ses jeunes compatriotes dans leur pays natal à travers l’innovation.
Cet ingénieur agronome, biochimiste et spécialiste en développement international actuellement à Kolda, une région située au sud du Sénégal a créé un cabinet de consultance en Environnement, Agriculture et Emigration et une Association appelée KENSAP (Association Kolda, environnement et sante publique) avec ses collègues émigres de retour de divers pays africains.
M. Baldé a fait le choix de retourner dans son pays natal pour « contribuer à son développement économique et social par le transfert de compétences technologiques mais aussi par la protection de l’environnement ». C’est ainsi qu’il a l’ingénieuse idée de « recycler les déchets plastiques ».
Conscient que les dangers engendrés par « les déchets plastiques sont fatal à l’environnement dans la mesure où ils ne sont pas biodégradables, car pouvant rester 400 ans dans le sol sans se dégrader. Une fois dans nos cours d’eaux, ils finiront dans nos océans, une situation pouvant nous priver du poisson dans les années à venir », a-t-il confié à VivAfrik.
Pour éviter cette catastrophe écologique voir sociale, Abdoulaye Baldé et son équipe, actuellement à la recherche de moyens financiers auprès des autorités compétentes de son pays natal mais aussi auprès des institutions financières œuvrant dans la protection de l’environnement, fabriquent des pavés et envisageons dans un futur proche de produire du gazon artificiel, des jouets d’enfant, fleurs artificiel etc. grâce au recyclage des déchets plastiques.
S’il parvient à obtenir un soutien financier pour son projet, M. Baldé informe être prêt accompagner « environ 500 jeunes par département dans tout le Sénégal ». Ce qui serait un grand encouragement à la création d’emplois en faveur de la protection de l’environnement et aussi à influencer d’autres immigrés de retourner au pays.
Le jeune scientifique Sénégalais qui n’a actuellement bénéficié aucun financement pour élargir son initiative est, à l’heure actuelle, à la quête sans relâche de partenaires en développement nationaux et internationaux après plusieurs contacts restés infructueux auprès des autorités de son pays.
Moctar FICOU / VivAfrik