La pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique. En effet, les flux vers le continent ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019. Une situation qui a affecté le financement des énergies propres en Afrique.
En effet, la Société financière internationale (SFI) et la Fondation Rockefeller (RF) viennent d’annoncer leur nouveau partenariat. Avec cette collaboration les institutions veulent déployer 150 millions de dollars de capital catalytique de RF dans la finance mixte. Leur objectif : mobiliser jusqu’à 2 milliards de dollars d’investissements du secteur privé dans des solutions de distribution d’énergie renouvelable.
Le financement des énergies renouvelables demeure, en Afrique subsaharienne, un défi dont la résolution a été rendue encore plus complexe par la pandémie de Covid-19. Conscientes de cela, la Fondation Rockefeller et la SFI se sont associées pour faciliter la mobilisation de fonds à cet effet.
Mieux, la Société financière internationale et la Fondation Rockefeller prévoient de mobiliser jusqu’à 2 milliards $ à investir dans des solutions d’énergies renouvelables distribuées. A cette fin, elles ont signé un nouveau partenariat pour déployer 150 millions $ du capital catalytique de la RF dans le financement mixte. Leur partenariat donnera la priorité aux pays d’Afrique subsaharienne puis s’orienter vers des régions où existent des opportunités immédiates. En combinant les financements caritatifs et les investissements privés, les entreprises pourront assurer la réalisation des projets d’énergie renouvelable. Ces projets répartis dans divers pays émergents soutiendront l’accès à l’énergie au niveau mondial.
L’IFC est la plus grande institution de développement mondial axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. La RF, quant à elle, s’est fondée sur de multiples collaborations autour de la science, la technologie et l’innovation. Elle tente de faciliter et d’élargir l’accès aux énergies renouvelables, tout en stimulant aussi la mobilité économique.
La première phase du projet fournira 30 millions $ en financement concessionnel et en subventions. Il sera consacré au programme prototype de mini-réseaux de la SFI, et axé sur la production d’énergies renouvelables distribuées, le stockage d’énergie par batterie et d’autres technologies d’énergie propre innovantes.
La combinaison de fonds philanthropiques et d’investissements privés permettra aux deux institutions de réduire les risques liés aux investissements dans des projets d’énergies renouvelables sur les marchés émergents. Selon Dr Rajiv J. Shah, président de la Fondation Rockefeller, « Investir dans les infrastructures d’énergies renouvelables dans les communautés qui n’ont pas eu accès à une alimentation fiable garantira que la reprise après la crise de la covid-19 est à la fois verte et équitable ».
Pour le directeur général de la SFI, Makhtar Diop, la participation du secteur privé est importante pour obtenir des résultats. Cette collaboration s’inscrit dans l’engagement des deux organisations à mettre fin à la pauvreté énergétique et à fournir une énergie fiable et durable à des millions de personnes dans le monde.
La SFI est la plus grande institution de développement au monde qui se concentre exclusivement sur le secteur privé dans les pays en développement. La Fondation Rockefeller est une organisation philanthropique mondiale qui a plus de 10 ans d’expérience dans le secteur des énergies renouvelables distribuées.
Moctar FICOU / VivAfrik