Le chef du village de Fadial Sérère, un village situé dans la commune de Nguéniène, dans le département de Mbour, a indiqué que la salinisation des terres de la vallée de Fadial freine la riziculture au niveau des versants.
Bassirou Ndong qui s’exprimait ce vendredi 22 décembre 2023 lors d’une mission de supervision de la Banque islamique de développement (BID) dans la vallée de Fadial a indiqué que « la salinisation des terres impacte la production de riz et cela nous cause énormément de problème ».
Poursuivant son speech, le chef du village de Fadial Sérère a interpelé les autorités. « Nous invitons les autorités à aider des entreprises pour qu’elles puissent nous aider dans les aménagements afin d’éliminer le sel ».
Pour sa part, Simon Simel Sarr, secrétaire exécutif du comité de gestion et de suivi du projet d’aménagement de Fadial Sérère a souligné qu’en plus du sel, « d’autres contraintes liées aux oiseaux granivores, et à la maîtrise de l’eau sont notées ». Néanmoins, ajoute que « malgré ces contraintes, 86 hectares ont été cultivés cette année dans cette vallée ».
En guise de solution à cette problématique, le coordinateur du Projet de développement de la chaîne de valeur riz, Waly Diouf, a indiqué que « des entreprises étaient soumissionnées (pour les aménagements), afin de bloquer le processus de salinisation qui freine l’exploitation de cette vallée ».
« Ce que nous souhaitons, c’est de bloquer le potentiel du sel pour que toute la vallée soit emblavée. Si le sel n’est pas bloqué pas, une telle situation risque un jour d’empêcher l’exploitation de cette vallée », », a-t-il expliqué.
Pour lui, l’exploitation de cette vallée pouvait permettre d’avoir une autosuffisance locale en riz. Toutefois, il a insisté sur la nécessité « renforcer le niveau d’équipements » pour atteindre cet objectif.
« Il faut plus de machines pour récolter, plus de tracteurs pour aider à faire le labour », a-t-il fait observer, indiquant que près de 86 hectares ont été emblavés dans la vallée de Fadial.
Mais selon M. Diouf, « si l’influence du sel est bloquée au niveau de la vallée, son aménagement peut aller jusqu’à 500 hectares »,
Ce qui pourra « assurer l’autosuffisance locale (en riz), au niveau du département de Mbour », a déclaré le coordinateur du Projet de développement de la chaîne de valeur riz.
Moctar FICOU / VivAfrik