PRECEL : Le Burkina Faso mise sur un financement de 200 millions $ pour stimuler le sous-secteur de l’élevage

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Le ministre Burkinabè de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, a lancé, vendredi 23 février 2024 à Banakélédaga dans la commune de Bama (région des Hauts-Bassins), les activités du Projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECEL). D’un montant global de 120 598 617 000 F CFA, le projet couvrira la période allant de 2023 à 2029.

Le gouvernement du Burkina Faso initie ainsi plusieurs projets pour le développement du secteur agricole depuis 2023. Si l’accent est principalement mis sur les denrées de base telles que les céréales, les produits de l’élevage figurent aussi parmi les priorités.

Ce nouveau projet est cofinancé par le gouvernement, l’Association internationale du Développement (IDA) et d’autres institutions financières partenaires. Il sera mis en œuvre à travers les 13 régions qui constituent le pays entre 2024 et 2029. 

Grâce à ce projet, le gouvernement burkinabè s’est engagé à développer le secteur agro-sylvo-pastoral qui reste l’un des principaux piliers de l’économie nationale contribuant à la sécurité alimentaire, à la création d’emploi et à la réduction de la pauvreté.

C’est dans cet élan qu’il a mis en place le Projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECEL).

Selon le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des ressources animales et halieutiques, Amadou Dicko, la mise en œuvre du PRECL permettra d’améliorer la productivité des bovins, des ovins et des caprins, d’augmenter la quantité de lait produite par vache et par an, d’accroître le volume des ventes de la viande, des œufs, du lait et de ses produits dérivés.

A l’en croire, le PRECEL va permettre, en outre, de soutenir 80 000 éleveurs vulnérables, dont 40 000 Personnes déplacées internes (PDI), et d’outiller 120 000 éleveurs sur les bonnes pratiques d’élevage.

Les interventions porteront principalement sur le renforcement du cadre institutionnel pour la promotion de l’élevage et le développement des chaînes de valeur dans les différentes filières (laits, œuf, viandes). L’objectif est « d’améliorer la productivité, la commercialisation et la résilience des principaux systèmes de production animale sédentaires pour les bénéficiaires dans les zones ciblées ».

Parmi les différents résultats attendus à la fin de ce projet, les autorités tablent sur l’adoption de bonnes pratiques d’élevage par plus de 120 000 producteurs, l’augmentation de 20 % de la productivité de viande (poids carcasse en kilogrammes) dans les élevages bovins, ovins et caprins ou encore une augmentation de 20 % du rendement dans les fermes laitières.

A cet effet, le ministre délégué a signalé que la réalisation des activités du PRECEL permettra sans nul doute, l’émergence de véritables micro-pôles de croissance, qui seront de puissants leviers pour la lutte contre la pauvreté et l’atteinte de la souveraineté alimentaire du pays.

Il a, de ce fait, invité les populations bénéficiaires, les acteurs de développement du secteur rural, les autorités communales, provinciales et régionales, à s’impliquer « véritablement » pour la réussite de ce projet.

Au Burkina Faso, l’élevage contribue à hauteur de 18 % au PIB et compte pour 26 % des exportations en valeur, selon les données officielles.

Moctar FICOU / VivAfrik

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