Le monde a fait face à d’intenses vagues de chaleur au cours du mois de mars 2024

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Le monde entier a vu le mois de mars 2024 s’achever par de nombreuses vagues de chaleur tout autour de la planète, particulièrement notables en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est.

Au total, 202 pays ont battu au moins un record de chaleur en mars 2024. Particulièrement notables : l’Indonésie et la Thaïlande ont connu des températures records quotidiennes sans discontinuer depuis le début de l’année, c’est-à-dire 91 jours de suite. Dresser la liste complète serait un sacerdoce, on peut néanmoins mentionner les 42°C affichés sur le thermomètre à Rio de Janeiro au Brésil et 39°C au Nicaragua. En Europe, il faisait presque 30°C en Hongrie et en Slovaquie, ce qui correspond à des températures estivales au début du printemps.

En Afrique, des écoles ont du fermées à cause de la chaleur au Soudan du Sud, la température a atteint plus de 40°C à Lomé au Togo ou encore 46°C au Tchad. Et la Côte d’Ivoire n’a pas été épargnée alors que le pays avait déjà enregistré une température record de 41°C au mois de février 2024.

Les effets cumulés du réchauffement climatique et d’El Niño

Les effets du réchauffement climatique induit par les activités humaines sont les principales causes de cette situation. Il intensifie et rend plus fréquentes les vagues de chaleur. Une étude parue dans la revue Science explique même que ces dômes de chaleur couvrent désormais une plus grande superficie et durent plus longtemps qu’auparavant.

À cela s’ajoute un élément plus conjoncturel : le phénomène El Niño. Cet épisode climatique régulier qui arrive tous les 2 à 7 ans se caractérise par une montée de la température de l’eau à la surface d’une partie de l’océan Pacifique. Il a pour conséquence une augmentation de la température globale de la planète, ce qui multiplie les sécheresses et les inondations dans certaines régions du monde. Il devrait cependant s’achever vers les mois de juin-juillet 2024.

Après 2023, année la plus chaude jamais mesurée, cela n’empêchera néanmoins pas 2024 d’être un sérieux concurrent pour battre ce triste record.

Moctar FICOU / VivAfrik

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