Vente des actifs terrestres de Shell au Nigéria : Des ONG exigent que la multinationale nettoie sa pollution

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Au Nigéria, une quarantaine d’Organisations de la société civile (OSC), dont Amnesty International, s’opposent à la vente des activités terrestres de Shell, tant que la multinationale n’aura pas nettoyé la pollution laissée derrière elle. Rappelons qu’en janvier 2024, la major néerlando-britannique a annoncé avoir trouvé un accord pour la vente de ses actifs du Delta du Niger pour une somme allant jusqu’à 2,4 milliards de dollars. Ainsi, une lettre ouverte demandant aux autorités nigérianes d’arrêter cette vente a été publiée lundi 15 avril 2024.

Les Organisations non gouvernementales (ONG) signataires de cette lettre ouverte demandent au gouvernement nigérian de « refuser l’approbation légale de la vente » des actifs terrestres de Shell, qui a trouvé en janvier un accord avec le consortium Renaissance Africa Energy, qui réunit quatre sociétés nigérianes et la compagnie Pétrolin.

De l’avis de Amnesty International, il y a des manquements « réglementaires et légaux » savoir l’absence d’étude environnementale et d’un inventaire des actifs physiques vendus, « ce qui doit alerter sur le possible état de délabrement des oléoducs et des infrastructures responsables de nombreuses fuites ».

L’ONG Amnesty International qui ne s’arrête pas en si bon chemin a renchéri qu’il existe un « risque » que Shell « empoche ses millions de dollars (…) et laisse les victimes de pollution sans recours et dans une situation dangereuse pour leur santé ».

La lettre ouverte publiée lundi 15 avril 2024 a fait état que « la vente ne devrait être autorisée que lorsque les communautés auront été pleinement consultées, la pollution environnementale (…) pleinement évaluée, et les fonds suffisants pour garantir les coûts de nettoyage déposés par Shell ».

Rappelons que Shell a déjà été condamnée à verser 15 millions d’euros d’indemnisation à des fermiers nigérians pour des fuites de pétrole qui avait gravement pollué trois villages et des milliers de pêcheurs réclament toujours des compensations à la multinationale.

Moctar FICOU / VivAfrik   

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