Loin d’être connu, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) joue un rôle crucial sur la prise de décision des difficultés que rencontre par le commun des sénégalais. A cet effet, le conseiller environnement au Conseil économique, social et environnemental (Cese), Dr Mamadou Dia a accordé une interview à Vivafrik.com pour revenir sur le rôle et les difficultés dudit conseil. Il en est de même sur le « chantage écologique » mais affirme que la loi sur le domaine littoral sera votée par l’Assemblée nationale. C’était à l’occasion de l’ouverture du festival Dakar Vert, le vendredi 5 juin 2015 à l’Institut français.
Vivafrik.com – Quel rôle joue le Conseil économique social et environnemental ?
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) joue un rôle extrêmement important, c’est la structure étatique la plus élevée qui puisse traiter des questions environnementales. Nous venons après le président de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, pour dire que nous sommes la quatrième institution de la République du Sénégal pour les questions environnementales. Et nous sommes au-dessus du gouvernement par rapport aux questions environnementales. Avant il y’avait le Conseil économique et social, et le président de la République par une loi organique a voulu mettre le volet environnemental. C’est pour cela que le volet environnemental est extrêmement important et actuellement nous avons une commission où se retrouvent tous les environnementalistes du Sénégal dans tous les niveaux que ce soit.
Vivafrik.com – Pourquoi la population ne saisit pas le Conseil économique, social et environnemental ?
Certainement c’est par ignorance, par rapport aux questions environnementales, mais c’est pratiquement nouveau, c’est la population qui ne connait pas ce volet. Il suffit d’avoir 5 000 pétitions pour que nous nous saisissions de n’importe quelle question surtout au niveau environnemental. Peut-être que c’est la publicité que nous n’avons pas faites à ce niveau mais en tout cas nous faisons tout pour que cette tare soit levée et que la population puisse venir vers nous.
Vivafrik.com – Quelles sont les difficultés majeures que rencontre le Conseil économique, social et environnemental ?
Les difficultés majeures c’est au niveau communication, parce que la communication est la première porte d’entrée et de sortie. Il faut que nos actions soient connues en dehors et il faut que nous aussi nous sachions ce qui se passe dehors. C’est à ce niveau que le bas-blesse. Mais nous travaillons pour que ce volet soit plus rapidement connu des sénégalais afin que nous soyons des relais auprès de l’Etat pour certaines questions environnementales. En tout cas nous sommes autosaisies de certaines questions telles que les déchets, les déchets plastiques, l’érosion côtière. Nous travaillons aussi sur d’autres domaines : éducation, santé. Nous établissons des documents, nous donnons des directives. Tout est entre les mains du président, de l’exécutif. C’est à ce niveau peut-être qu’on n’est pas bon, nous renseignons l’Etat, le Gouvernement mais nous ne nous renseignons pas à notre niveau.
Vivafrik.com – Pourquoi l’Etat recule à chaque fois qu’il y’a un chantage écologique ?
L’Etat ne recule pas par rapport au chantage écologique. Quand on nous pose une question, on réfléchit par rapport à la question. Peut-être que c’est le temps de l’attente, de l’inertie entre la réponse à la question, c’est peut-être que ce temps qu’on n’arrive pas à gommer.
Vivafrik.com – La loi sur le littoral, pourquoi ça pose toujours un problème ?
La loi sur le littoral ne pose pas problème. Elle est dans la corbeille gouvernementale bien entendu que toute loi est rétroactive, c’est peut-être à ce niveau-là. Parce que si la loi sort aujourd’hui, si on définit le domaine maritime entre la plus haute vague et 100 ou 200 mètres, tous ceux qui se trouvent dans le domaine littoral, bien entendu, vont prendre connaissance de ce qui se passe et les conséquences il faut les voir. En tout cas la loi dans le domaine littoral est dans la corbeille gouvernementale et elle passera.
Propos recueillis par Saër SY / Vivafrik.com