Un communiqué officiel de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), transmis à la presse jeudi 6 mai 2021, a indiqué que l’organisation sous-régionale a officiellement lancé son Plan directeur de développement intégré (PDDI) censé permettre d’atteindre les objectifs d’autosuffisance alimentaire, d’amélioration des conditions de vie des populations des bassins des fleuves de la Gambie, du Koliba–Corubal et de la Kayanga-Géba.
Rappelons que l’Organisation pour la mise en Valeur du Fleuve Gambie est une institution sous-régionale qui regroupe quatre pays : la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau et le Sénégal.
D’après cette source, le Plan directeur de développement intégré a été lancé en partenariat avec le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF), la Direction du Développement et de la coopération (DDC) de la Suisse et Geneva Water Hub (GWH).
La même source rapporte que ce plan stratégique « définit pour les prochaines années, les orientations, les principaux types d’actions et de moyens que l’OMVG mettra en œuvre pour atteindre les objectifs d’autosuffisance alimentaire, d’amélioration des conditions de vie des populations des bassins des fleuves de la Gambie, du Koliba–Corubal et de la Kayanga-Géba ».
Cela devrait se traduire par la mise en place d’infrastructures socio-économiques, de promotion de l’emploi, de la réduction de la vulnérabilité des économies des Etats membres face aux aléas climatiques, lit-on dans le texte.
Qui précise que le PDDI est décliné en schémas sectoriels et « constitue un des volets d’un ambitieux projet nommé Blue Peace/OMVG dont l’objectif est de stimuler une croissance économique durable dans l’espace OMVG, fondée sur un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement pour les populations locales, une sécurité alimentaire renforcée, un accès à l’électricité et la réduction de la pauvreté à travers le développement d’initiatives locales ».
Selon le document, le PDDI « contribuera en outre au renforcement de la résilience face au changement climatique et au développement durable des territoires des bassins des fleuves » et va concourir « à la consolidation de la paix, de la stabilité et la coopération entre les Etats membres ». Le communiqué ajoute que « ce projet apportera surtout à l’OMVG les fonds et les capacités dont elle a besoin pour réaliser ses objectifs plus efficacement ».
Signalons que le Plan directeur de développement intégré « comporte plusieurs volets dont un consacré à l’assistance technique/renforcement des capacités de l’OMVG ». Il note que « l’amélioration des capacités de gestion, de gouvernance et de financement facilitera non seulement l’élaboration de politiques, de plans, de stratégies solides, mais contribuera également au développement durable des ressources en eau dans le bassin et dans la région, a la croissance économique et à la paix ».
« A ce jour, l’OMVG tire principalement ses ressources financières pour ses projets des contributions des États membres. Le processus est généralement lent et donne lieu à un réseau complexe de conditionnalités et de contrats », a souligné son Secrétaire général, Ababacar Ndao dans le communiqué de presse.
« Dans ce contexte, le développement de mécanismes financiers innovants plus rapides et plus efficaces, aptes à réduire les risques des projets, représente une opportunité majeure pour accélérer la réalisation de nos projets », a-t-il conclu.
Moctar FICOU / VivAfrik