Vers la production du gaz naturel renouvelable à partir de fumier de vache

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La production d’électricité à partir de la bouse de vache est une idée à la fois innovante et assez simple à mettre en pratique. Tout commence directement à la ferme, où l’on récupère la bouse de vache afin de l’intégrer dans un biodigesteur sur place. Ce biodigesteur est conçu pour contenir l’équivalent de 21 jours de bouse de vache, qu’il maintient à une température de 37,7 °C (100 °F). Les bactéries qui y sont présentes transforment le fumier en divers produits, dont le biométhane. Celui-ci va ensuite activer un moteur au gaz naturel modifié qui fait lui-même tourner un générateur électrique.

Dans le même sillage, la bouse de vache, pourrait servir à produire le gaz naturel renouvelable qui contient du méthane, deuxième facteur du changement climatique. Le méthane des exploitations agricoles joue un rôle clé dans le problème. Et Chevron pourrait être à l’origine de la production de ce gaz naturel renouvelable tant rejeté par les écologistes.

Malgré la pression croissante des défenseurs de l’environnement à rejeter le gaz naturel renouvelable qu’ils considèrent comme un moyen de maintenir les combustibles fossiles dans le mix énergétique, Chevron accélère ses efforts dans ce sens. La major américaine travaille sur un projet de conversion de fumier de vache en gaz naturel renouvelable aux Etats-Unis.

Elle sera appuyée dans sa future aventure par son partenaire de coentreprise Brightmark LLC, un gestionnaire de solutions de gestion des déchets. Les deux parties ont annoncé qu’ils construiront 10 nouvelles installations dont la production servira à alimenter les camions long-courriers. Elles avaient annoncé, il y a quelques mois qu’elles en construiraient 28 dans sept Etats, la première devant démarrer cette année.

Actuellement, la construction d’une usine de ce type coûte 30 millions de dollars. Il s’agit pour les partenaires de capter le méthane émis par les exploitations agricoles, les décharges et d’autres sites et de le transformer en un carburant plus propre.

A ce propos, Andy Walz, président de la division America’s fuels & lubricants de Chevron a confié : « Nous pensons qu’il s’agit d’une bonne solution pour des carburants de transport à faible teneur en carbone. Nous pensons que nous pouvons inciter les flottes de camions à changer de carburant ».            

Rappelons que l’agriculture contribue à plus de 38 % aux émissions globales de méthane, ce qui en fait une problématique importante dans les efforts visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Moctar FICOU / VivAfrik                 

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