L’autorité nationale pour la biosécurité du Kenya (NBA) vient d’autoriser la culture à titre expérimental de maïs génétiquement modifié. Selon le directeur de la NBA, le Dr Willy Tonui, cette décision se justifie par la possibilité qu’offrent les organismes génétiquement modifiés de contribuer à satisfaire la demande locale, rapporte Ecofin dans sa livraison du jour.
Cependant, précise le responsable, il s’agit d’un accord strictement limité au domaine de la recherche et qui ne concerne pas la production. En outre, la mise en application de cette décision est conditionnée par la réalisation d’une étude d’impact environnemental et d’une étude d’impact social qui devront être approuvées par l’autorité nationale de gestion de l’environnement (MENA).
Néanmoins, certains scientifiques kényans considèrent cet accord comme une première victoire. Selon Richard Oduor, spécialiste en génétique végétale à l’université Kenyatta, cette décision prouve la capacité du régulateur kényan à surmonter l’opposition des lobbies anti-OGM. «Un refus direct aurait démotivé les chercheurs et les étudiants. Cela aurait également été une insulte pour le gouvernement qui alloue des fonds à la recherche et au développement de variétés génétiquement modifiées de cultures comme la patate douce.»,a-t-il affirmé.
Mais si comme lui, les scientifiques kényans sont conscients qu’il y a encore loin des champs à l’assiette pour les OGM, au moins l’espoir demeure désormais permis.