SADD déterminée à faire de la RSE une réalité au Togo

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Un nombre d’entreprises togolaises refusent de se conformer à normes environnementales. Pis, « pratiquement 80% des travailleurs des mines et de la Zone Franche ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Les conditions de sécurité et santé au travail ne sont pas réunies. Les questions de respect des droits humains posent également problème, les licenciements sont pratiquement abusifs et le cadre de l’exercice du droit syndical n’existe pas sauf dans quelques rares entreprises ».

« Cela fait qu’il y a problème dans ce secteur », constate Solidarité action pour un développement durable (Sadd) qui a organisé un séminaire à Tabligbo regroupant 35 travailleurs, délégués syndicaux et délégués du personnel des entreprises minières, de la Zone Franche industrielle, des entreprises de construction des ponts et chaussées et des défenseurs des droits de l’Homme, des syndicats et des inspecteurs du travail du Togo.

Organisée autour du thème principal, « Conditions de travail ; droits de l’homme et responsabilité Sociétale des Entreprises dans le secteur dans le secteur des mines et de la Zone franche au Togo », cette rencontre de formation qui s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement de Sadd à faire respecter la Responsabilité sociétale des entreprises (Rse) au Togo a été l’occasion d’aborder entre autres sujets, ceux concernant « l’environnement et les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales » ; « le cadre juridique national et international de la Rse » ; « le travail décent et les droits humains dans les entreprises multinationales » et « la Rse à la lumière des normes internationales du travail ».

De l’avis du premier responsable de Sadd, le Coordonnateur, Yves Dossou, il y a une carence dans le respect des normes Rse, ce qui appauvrit les communautés autochtones où sont implantées les entreprises du secteur minier surtout multinationales.

Face à une telle situation, il urge d’après lui d’interpeller les autorités togolaises afin que des actions urgentes soient menées pour renforcer les capacités des acteurs et réglementer le secteur minier.

Aussi, déplore le Coordonnateur cette ONG en lutte, aux côtés de différents syndicats, pour le bien-être des travailleurs du secteur des mines, « il est constaté qu’au Togo, il n’y a pas une politique en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises.

Alors que cette notion demande aux entreprises de respecter la législation sociale en matière du travail, de l’environnement, etc…

Il est demandé aux entreprises d’aller au-delà pour offrir des conditions de développement durable dans les milieux où elles opèrent. Le constat généralement au Togo est que les lois en matière de travail et tout ce qui a trait à cette Responsabilité sociétale des Entreprises n’est pas respecté ».

De toutes ces démarches, Sadd entend voir les richesses du sous-sol du Togo et partant des pays africains profiter également aux populations autochtones.

A tout prendre, il ne s’agit que de la modeste manière choisie pour prendre la défense des 4500 employés éparpillés dans les 59 entreprises minières et carrières que compte le secteur des mines au Togo.

Moctar FICOU / VivAfrik

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